VDV#21: Carnet de voyage

Domaine Rouvinez, Valais
Domaine Rouvinez, Valais
Pour ce 21e épisode des Vendredis du Vin, j’ai décidé de vous faire voyage un peu. En effet, selon les règles établies, le vin dégusté ne devait pas provenir d’aucun des 10 plus grands producteurs de vin au monde. Sortons du traditionnel trio France – Italie – Espagne et voyons à quel point il peut se faire du bien bon jus ailleurs…!

Le lendemain de l’annonce du thème de cette dégustation, on devait justement aller à la SAQ afin de faire le plein. Le résultat, pas tout à fait conscient, parle de lui-même: 11 bouteilles, 8 pays différents. Ça augure bien…!

Le soir même, j’étais invité chez une amie pour souper. Au menu: fondue au fromage. Je ne me suis pas trop posé de questions et nous avons accompagné le tout d’un Fendant de Sierre Rouvinez Valais 2007. Dans le domaine de l’accord des mets et des vins, en cas de doute, on peut se rabattre sur un classique qui a fait ses preuves: l’accord régional. Dans ce cas, bien que les fromages ayant servi à la confection de la fondue ait été presque tous des fromages québécois, la magie de l’accord régional fait encore son oeuvre. L’acidité vive du vin de chasselas tranche parfaitement avec le gras du fromage de la fondue et les notes d’agrumes viennent bien complémenter les arômes de noix de fromage.

[rating:3/5] Code SAQ: 00928937 – 19,05$

Ensuite, un vin de pays… du Péloponèse! Le Notios 2007 de la maison Gaia. Au prix bien raisonnable de 15,95$, il garde une distance réglementaire avec le varsol en format 750 ml qui ont en quelque sorte entaché la réputation des vins de ce pays. Ici, pas de résine, mais une bien belle acidité, principalement dominé par des notes minérales. Encore une fois, il ne s’agit probablement pas du vin idéal à prendre avec une température extérieure de -30 degrés comme on a connu récemment, mais plutôt sur une belle terrasse sur le bord de la méditerranée, avec un beau plat de calmars. Mioum! Un beau rapport qualité prix à réessayer lorsque la neige aura fondu.

[rating:2.5/5] Code SAQ: 10700924 – 15,95$

On termine avec un beau vin rouge, produit par un pays qui a déjà eu la vie plus facile par le passé, le Château Nakad 2003 du Liban. Derrière les superstars du pays du Cèdre (Château Musar et Château Kefraya), on retrouve plusieurs producteurs dont on entend un peu moins parler sur la scène internationale. Il est toutefois situé sur l’un des plus anciens sites vinicoles libanais, puisqu’on retrouvait déjà un vignoble à cet endroit dans l’âge de Bronze. Dans ce cas-ci, il s’agit d’un pur guess, la bouteille s’étant retrouvée dans le bac de liquidation à la SAQ Dépôt car son étiquette était endommagée. Cet assemblage de Carignan et de Cinsault, offre des beaux tanins bien enrobés et des notes d’abricots séchés que l’on retrouve souvent dans les vins libanais que j’ai pu déguster. En se sens, il me rappelle un peu le LA Cetto Reserva Privada que j’avais rapporté du Mexique, ce qui serait tout à fait normal car les deux zones semblent avoir un climat semblable.

Le vin est extrêmement bien fait, sans aucune lourdeur et paraît très bien en dégustation technique ou avec de la nourriture. J’avais un peu peur de trouver un vin peu capiteux et un peu sur-extrait, mais il n’en était rien et j’ai été bien satisfait par cette bouteille. À 20$, il s’agit d’un excellent rapport qualité-prix, mais même au prix demandé de 25,10$, ça reste un rapport qualité-prix bien honnête.

[rating:3.5/5] Code SAQ: 00741637 – 25,10$

Ceci dit, j’ai bien aimé sortir des sentiers battus un peu et j’ai bien hâte de voir où les autres participants à ce Vendredi du Vin vont nous faire voyager…! Restez à l’affût, la synthèse sera présentée sur ce même blog, vendredi prochain!

VdV #21: Faites-nous voyager…!

Lorsqu’on pense au monde du vin, les principaux producteurs qui viennent en tête sont les pays du trio européen (France, Italie et Espagne) et tout ce qu’on pourrait qualifier de “Nouveau Monde”. Or, entre les deux, bien loin de presque tous les écrans radars, il y a le reste. Et dans ce reste, on y produit de très beau vins, souvent méconnus ou dans l’ombre des appellations plus prestigieuses. Par exemple, on peut penser au Hochar Père et Fils 2001 du Liban que j’ai commenté récemment.

Source: Pizzodisevo sur Flickr
Source: Pizzodisevo@Flickr

Ainsi, pour ce premier Vendredi du Vin de 2009, je vous suggère de déguster un vin provenant d’un pays n’étant pas dans les 10 plus grands producteurs de vin. Selon l’Atlas du vin de Hugh Johnson et Jancis Robinson (un superbe livre que j’ai reçu à Noël… plus sur ce sujet plus tard…!), les 10 plus grands pays producteurs de vin (en 2004) sont les suivants:

  1. France
  2. Italie
  3. Espagne
  4. États-Unis
  5. Argentine
  6. Australie
  7. Républiques de l’ex-URSS (!)
  8. Chine
  9. Allemagne
  10. Portugal
Vendredis du Vin

Ce Vendredi du Vin se veut un moyen de vous faire sortir des terroirs battus, de vous faire expérimenter et d’essayer de trouver comment ce que vous avez dans votre verre peut provenir de cet endroit méconnu. Faites-nous découvrir ce qui est unique dans ce vin et aussi dans le pays qui le produit.

Pour participer aux Vendredis du Vin, rien de plus simple. Vous devrez donc:

  • Courir vers la section Divers Pays de votre SAQ préférée (ou marchand de vin, pour ceux hors-Québec)
  • Choisir un vin qui correspond aux critères décrits et le déguster d’ici le 30 janvier 2009.
  • Publier vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 30 janvier 2009, ou sous la forme d’un simple commentaire (ou pingback) sur ce blog ou sur celui des VDV.
  • M’envoyer votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur mon site ou celui des Vendredis du Vin).
  • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin.

Bref, faites-nous voyager! Faites-nous découvrir (et faites-vous découvrir, par le fait même!) un nouveau pays!

VdV informel: Les vins des fêtes

Château Carbonnieux 2002
Château Carbonnieux 2002
En ce lendemain de Noël, nous sommes conviés à un Vendredi du Vin bien informel, nous invitant à partager des commentaires sur les vins ont arrosé notre période des Fêtes. Toutefois, en cette période de réjouissance, ce n’est pas les vins dégustés qui manquent, mais bien le temps de s’asseoir pour les commenter…!

Afin de commencer en beauté les Fêtes, j’avais apporté chez mes parents un Château Carbonnieux 2002 afin d’accompagner l’entrée de truite fumée. Je dois admettre que j’avais des attentes pour ce vin, puisqu’il s’était entre autres retrouvé dans les retrouvé dans les recommandations de Vincent Marissal dans La Presse dans un récent article sur la disponibilité des grands Bordeaux blancs à la SAQ Dépôt. Dans son édition 2009 du Guide du Vin, Michel Phaneuf lui donne un [rating:3/5] et de bien beaux commentaires. Bref, j’avais hâte.

D’un superbe jaune doré, cet assemblage de sémillon et de sauvignon blanc promettait des belles choses. Toutefois, au nez, je l’ai trouvé un peu éteint et fermé. On notait certes un peu de miel et de fleurs, mais c’était quand même beaucoup plus discret que ce à quoi je m’attendais. En bouche, l’acidité est franche et bien rafraîchissante, avec un peu d’agrumes et de miel. Il a été servi un peu trop frais, mais mes efforts pour tenter de le réchauffer (et de le réveiller par le fait même…!) n’ont pas été couronnés d’un vif succès. Le vin était un peu plus expressif en gagnant en température, mais m’a laissé un peu sur ma faim.

Par hasard, un collègue de travail a ouvert le même vin cette fin de semaine. Toutefois, sa description était à des milles de ce que j’ai pu expérimenter, principalement au niveau de l’intensité des arômes et de la complexité du vin. Ceci me laisse croire que la bouteille que j’ai débouchée présentait un léger défaut. Afin d’en être certain, il va falloir en déboucher une autre! Si vous avez dégusté ce vin, n’hésitez pas à vous faire entendre dans la section des commentaires…!

[rating:2.5/5] Code SAQ: 10219111 – Prix régulier: 51$, prix réduit: 38,25$ (Encore disponible à la SAQ Dépôt)

NOTE: J’animerai la prochaine édition des Vendredis du Vin, au mois de janvier 2009. Gardez l’oeil ouvert pour le lancement de la dégustation ici-même!

VdV #20: Un gros merci…

Tonneaux chez Torres
Tonneaux chez Torres. Source: Dries Buytaert
Note: Il s’agit de ma première participation aux Vendredis du Vin, une journée thématique où des blogueurs partages des notes de dégustations sur un thème précis, décidé par le président du mois. Habituellement tenu le dernier vendredi de chaque mois, le Vendredi du Vin du mois de novembre est exceptionnellement tenu le 5 décembre. Ce mois-ci, Doug, de Ablegrape, propose comme thème un vin se rapportant à Thanksgiving, L’événement principal du mois de novembre chez nos voisin du sud (si on fait abstraction de ce qui s’est passé un certain 4 novembre dernier…)

Plutôt que de bêtement proposer un vin qui va bien avec la dinde aux canneberges, j’ai décidé d’interpréter le thème proposé par Doug de manière un peu plus large…

La SAQ recense présentement sur son site web 5041 vins rouges, 1784 vins blancs et 770 vins de dessert. En arrivant devant l’étalage, ou tout simplement, en cherchant ce qui constituera le prochain achat, pas étonnant que le choix ne soit pas facile. Afin de séparer le bon vin du jus de raisin Welch’s alcoolisé, plusieurs avenues s’offrent à nous. On peut parfois déguster avant d’acheter, se fier à des experts ou à des revues spécialisées.

Toutefois, la manière que je privilégie souvent est de suivre la recommandation de personne que je connais, et qui possède des goûts similaires aux miens. Ce Vendredi du vin, j’aimerais le dédier aux bonnes recommandations que j’ai eu récemment.

Dans The Omnivore’s Dilemma, Michael Pollan raconte pourquoi il lui a été beaucoup plus facile d’apprendre l’identification des champignons à l’aide d’un mentor que de livres sur le sujet: “A half dozen authoritative field guides by credientated mycologists had failed to convince me beyond a reasonable doubt of something I now was willing to bet my life on, based on the say-so of one Sicilian guy with no mycological training whatsoever. How could that be?” Sa réponse est simple: “The omnivore will happily follow the lead of a fellow omnivore who has eaten the same food and has lived to talk about it.

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