Foodcamp 2.0 ou comment manger plus intelligemment

Francis LaplanteC’est par un neigeux matin d’avril que 300 braves foodies ont mis le cap vers l’hôtel Château Laurier pour une journée entière de conférences, de petites bouchées, de découvertes culinaires et d’échange sur des enjeux alimentaires importants.

Eh oui, la deuxième édition du Foodcamp Québec a eu lieu samedi dernier. Après la première édition qui fut un franc succès, l’équipe de menée par Francis Laplante a su concocter un programme encore plus intéressant!

Je ne tiens pas à faire un compte-rendu détaillé de la journée, puisque d’autres l’ont déjà très bien fait avant moi. En avant-midi, on retiendra la synthèse aromatique de Stéphane Modat autour du thé Earl Grey de Camellia Sinensis (question de commencer la journée en douceur!), le plaidoyer pour l’acidité et les ingrédients locaux dans la cuisine d’Arnaud Marchand.

Lors de sa présentation sur le boeuf Galloway, David Forbes a insisté sur l’importance que l’on accorde à la notion de terroir dans le vin, mais que ce concept était trop souvent évacué du discours lorsqu’on parle plutôt de nourriture. La provenance, l’élevage et le soin apporté par le producteur devraient être des critères tout autant mis de l’avant que lors du choix d’une bouteille de vin, ce qui est encore trop rarement le cas.

David Forbes

En après-midi, les présentations de Martin Juneau et de Danny St-Pierre se rejoignaient puisque toutes deux ont cherché à mettre en valeur les parties moins nobles de l’animal. La peau de porc de Martin Juneau s’est métamorphosée en chincharron et, alliée à un morceau de thon blanc albacore, a formé ma bouchée préférée de la journée. Danny St-Pierre, fidèle à lui-même, s’est chargé d’animer la foule tout en préparant des abats de veau de grain. Ainsi, les participants ont pu goûter à de la langue de veau, à un tartare de coeur et à un ravioli à la cervelle!

Thon albacore, chincharron et Martin Juneau

Accueillis en rockstar (les chefs, pas les abats, là…), ils ont mis un point d’exclamation à cette journée haute en couleurs, en découvertes et en réflexions. Bouffe de rue, dynamisme de la scène foodie à Québec (merci, Danny!), respect du produit et du producteur, redécouvrir son terroir (grâce à l’huile de tournesol et des autres produits de Société Orignal): tous des thèmes abordés lors du Foodcamp qui méritent une plus grande place dans nos discussions autour de la table. 

Il est aussi difficile de passer sous silence les viennoiseries du Fournil du Trait-Carré qui nous ont accueilli le matin (comment résister à des mounas!) et Stéphanie Labelle de la pâtisserie Rhubarbe qui a fait la délicieuse apologie du dessert rectangulaire afin de minimiser les pertes.

Mounas du Fournil du Trait-Carré

Je serai certainement encore au poste l’année prochaine, à la première rangée, pour participer à cet important événement dans le paysage gastronomique de du Québec.

Foodcamp à Québec – Un succès boeuf…

Samedi dernier, la scène foodie à Québec était toute excitée: c’était le tout premier Foodcamp de Québec. Un foodcamp…?

Je pourrais vous décrire l’activité, mais Caroline “Ze Snob” Décoste l’a fait de manière particulièrement éloquente. Son article est ici, mais revenez ensuite!

L’idée, d’abord lancée par Francis Laplante sur son blog Tranchedepain.com, avait suscité pas mal d’intérêt, mais le fait que 300 personnes puissent passer la journée dans la salle de conférence du Château Laurier à Québec était au-delà de toutes les espérances du comité d’organisation.

Tartare d'émeu de François Blais
Tartare d'émeu de François Blais

Avec François Blais (Bistro B), Frédéric Laplante (La Tanière), Sébastien Camus (Château Laurier – Georges V), Danny St-Pierre (Auguste), Phil Viens (DNA) et Christian Lemelin (Toast!), l’affiche était de haut niveau. Le tout s’est déroulé fidèlement à la devise de l’évènement: Partager, Apprendre, Manger.

En vrac, quelques moments forts de la journée…

La présentation de François Blais pour ouvrir le bal était conviviale, agréable et faisait bien le lien avec les producteurs invités. C’est toutefois la discussion sur l’avenir de la bouffe de rue au Québec qui retiendra l’attention. Puisqu’il possède une belle expérience avec l’établissement du Panache Mobile, il a pu partager les différentes embûches qu’ils ont dû affronter. Conclusion, c’est par la pression populaire qu’on parviendra à faire changer les mentalités. Armé d’un carré jaune moutarde, il n’en tient qu’à nous…!

Danny St-Pierre en pleine action
Danny St-Pierre en pleine action

Le poulet est mon ami, avec Danny St-Pierre, a été un moment fort pour plusieurs. Le chef le plus médiatisé de l’affiche, Danny a su charmer le public avec sa présentation sans prétention et son sens de l’humour contagieux. Il a su nous montrer quoi faire avec un poulet entier, sans pertes et en cuisinant des parties parfois méconnues (faire du gras de cuisson avec la peau, j’ai déjà hâte d’y faire cuire des patates!). L’opinion n’est pas vraiment objective, ayant déjà fait un aller-retour à Sherbrooke uniquement pour aller manger chez Auguste…

Produits de Société Orignal
Produits de Société Orignal

J’ai adoré la présentation de Phil Viens du DNA et Christian Lemelin du Toast! Nous avons eu droit à un cours de foie gras 101 de la part de Chef Lemelin, avec une pédagogie et une simplicité désarmante. Par contre, j’en retiens le thème de la présentation, construite autour des produits de Société Orignal. Le sirop d’érable le “Remonte-Pente” aurait pu être bu à la bouteille tellement il était bon…

Au final, une journée fort réussie, qui a donné le goût aux 300 participants de revenir l’année prochaine. Je vais certainement faire la file pour obtenir des laissez-passer pour le Foodcamp Québec 2013!

Le Camp du Goût et le Camp de la Bouffe

Le printemps prochain sera occupé, avec deux évènements qui s’annoncent particulièrement intéressants.

Dans un premier temps, le 27 et 28 avril, j’assisterai à la toute première édition du FoodCamp de Québec. Initié par Francis Laplante du blog Tranchedepain, le Foodcamp se veut une journée d’ateliers et de découvertes culinaires.

Pour l’instant, le programme détaillé n’est pas connu, mais on annonce déjà le concept de trios composés d’un producteur d’aliments de base, d’un transformateur (restaurateur, chef, charcutier, etc.) et d’un producteur de boissons, alcoolisées ou non. Avec un peu de créativité, chaque trio devra mettre ses produits et son imagination en valeur plutôt que de bêtement passer au travers de la gamme de produits. J’aime bien cette idée et j’ai hâte de voir comment elle sera mise en pratique!

Les 100 premiers billets pour le Foodcamp sont en vente depuis hier au coût de 35$ en prévente pour passer à 45$ lors de la vente régulière. La journée se déroule au Château Laurier, au coeur du Vieux-Québec. Le lieu est particulièrement bien choisi puisque j’y ai admirablement bien mangé en décembre dernier lors du party de Noël du bureau…!

Une virée en Virginie

La fin de semaine suivante, c’est dans la région de Washington que je vais me trouver, pour la quatrième édition de Tastecamp. Après une édition dans les Finger Lakes et une autre dans le Niagara, c’est le nord de la Virginie qui sera cette fois-ci investi par des blogueurs vinicoles de tous azimuths, afin de découvrir cette région méconnue.

Pour ma part, je n’ai jamais bu de vins provenant de cet état et la SAQ compte présentement deux vins de la Virginie. La découverte sera donc maximale et j’ai aussi bien hâte de revoir des visages connus, provenant des éditions précédentes. Vous en entendrez parler sur ce blog c’est certain!