Faibles récoltes à Bordeaux en 2008

Bordeaux Rouge, mdezemery@Flickr
Bordeaux Rouge, mdezemery@Flickr
Une brève nouvelle, reprise de fouduvin: Les volumes sont en très nette baisse par rapport à la moyenne décennale, en raison des maladies, des intempéries, de la coulure, du gel et de la grêle, qui ont, çà et là, fortement endommagé le vignoble girondin.

Les bordeaux blancs affichent un rendement moyen de 33 hectolitres par hectare, soit 26% de moins que d’habitude. En ce qui concerne les rouges, l’appellation régionale Bordeaux régresse de 21%, avec 1,6 million d’hectolitres au total. Les bordeaux supérieur sont plus stables, à peu près au même niveau que le millésime 2007, avec 447.000 hectolitres en 2008.

Au total, l’ensemble des appellations régionales Bordeaux et Bordeaux Supérieur ne dépassent pas 2,5 millions d’hectolitres en 2008; soit une diminution de 25% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Et de 19% par rapport au millésime 2007, déjà peu copieux en volumes. Ajoutons que les vins blancs destinés au crémant ne sont pas mieux lotis, avec un rendement moyen limité à 46 hectolitres par hectare.

Ces chiffres rejoignent les constatations faites dans le vignoble des grands vins liquoreux du Sauternais. Certains crus, parmi les plus célèbres, affichent des rendements de misère, inférieurs à dix hectolitres de vin blanc par hectare. La grêle et le gel sont les principaux responsables de ce piètre résultat. Pour autant, qu’il s’agisse de rouges, blancs secs ou liquoreux, la qualité des vins n’est pas affectée par cette diminution des volumes. Et beaucoup de producteurs girondins confient que le millésime 2008 leur semble supérieur au précédent.

De manière générale, il semblerait que le millésime 2008 ne soit pas une belle année, sauf en Oregon et en Alsace, les deux seules régions pour lesquelles WineSpectator accorde la cote de A cette année.

VdV informel: Les vins des fêtes

Château Carbonnieux 2002
Château Carbonnieux 2002
En ce lendemain de Noël, nous sommes conviés à un Vendredi du Vin bien informel, nous invitant à partager des commentaires sur les vins ont arrosé notre période des Fêtes. Toutefois, en cette période de réjouissance, ce n’est pas les vins dégustés qui manquent, mais bien le temps de s’asseoir pour les commenter…!

Afin de commencer en beauté les Fêtes, j’avais apporté chez mes parents un Château Carbonnieux 2002 afin d’accompagner l’entrée de truite fumée. Je dois admettre que j’avais des attentes pour ce vin, puisqu’il s’était entre autres retrouvé dans les retrouvé dans les recommandations de Vincent Marissal dans La Presse dans un récent article sur la disponibilité des grands Bordeaux blancs à la SAQ Dépôt. Dans son édition 2009 du Guide du Vin, Michel Phaneuf lui donne un [rating:3/5] et de bien beaux commentaires. Bref, j’avais hâte.

D’un superbe jaune doré, cet assemblage de sémillon et de sauvignon blanc promettait des belles choses. Toutefois, au nez, je l’ai trouvé un peu éteint et fermé. On notait certes un peu de miel et de fleurs, mais c’était quand même beaucoup plus discret que ce à quoi je m’attendais. En bouche, l’acidité est franche et bien rafraîchissante, avec un peu d’agrumes et de miel. Il a été servi un peu trop frais, mais mes efforts pour tenter de le réchauffer (et de le réveiller par le fait même…!) n’ont pas été couronnés d’un vif succès. Le vin était un peu plus expressif en gagnant en température, mais m’a laissé un peu sur ma faim.

Par hasard, un collègue de travail a ouvert le même vin cette fin de semaine. Toutefois, sa description était à des milles de ce que j’ai pu expérimenter, principalement au niveau de l’intensité des arômes et de la complexité du vin. Ceci me laisse croire que la bouteille que j’ai débouchée présentait un léger défaut. Afin d’en être certain, il va falloir en déboucher une autre! Si vous avez dégusté ce vin, n’hésitez pas à vous faire entendre dans la section des commentaires…!

[rating:2.5/5] Code SAQ: 10219111 – Prix régulier: 51$, prix réduit: 38,25$ (Encore disponible à la SAQ Dépôt)

NOTE: J’animerai la prochaine édition des Vendredis du Vin, au mois de janvier 2009. Gardez l’oeil ouvert pour le lancement de la dégustation ici-même!

Dégustation Primeur Cellier – Arrivage du 18 septembre

Arrivage Cellier - Source SAQ.com
Grâce au bons soins de l’équipe d’animation de la SAQ, succursale Jean-Lesage à Québec, j’ai pu goûter en primeur à 12 des 23 vins qui seront mis en vente lors de l’opération Cellier – millésime 2005 à partir de jeudi le 18 septembre prochain.

Si on veut ne retenir qu’une chose des vins qui ont été dégustés, il s’agit de la très bonne qualité de tous les produits présentés. Quelques vins se distinguaient des autres, mais de manière générale, tous les produits étaient bons. Toutefois, je ne retiens ici que les meilleurs de la soirée…

  • Le Château Beaumont 2005, haut-médoc cru bourgeois fut un coup de coeur presque unanime pour les 24 participants à la dégustation. Composé de Merlot (51%), de Cabernet-Sauvignon (40%), de Cabernet Franc et de Petit Verdot, ce vin est très charmeur. Un nez de cerises et d’épices vient tout de suite intéresser. Il est bien équilibré en bouche, avec des tannins assez souples et une finale très longue. Très très bien fait, le genre de vins à acheter à la caisse.
  • Le Château Haut-Canteloup Cuvée Prestige 2005, de l’appellation premières-cotes-de-blaye a fait très belle figure. Composé à 65% de Merlot et à 25% de Cabernet-Sauvignon, on y note des beaux fruits rouges, des notes d’épices ainsi qu’un peu de bois. Une belle finale avec des tanins bien sympathiques. Nominé comme coup de coeur à quelques reprises.
  • Des très bons commentaires ont été émis pour le Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits 2005, Jayer-Gilles. Un nez exhubérant et très intense de cerise et, en moindre mesure, d’épices. Il a fait passer le Château Chorey pour un simple verre d’eau… Il est toutefois cher, à un peu plus de 46$.
  • Le Château Pape Clément 2005, Pessac-Léognan Garnd Cru Classé était absolument dans une classe à part, tant au niveau de l’expérience de dégustation que du prix. Comme l’a mentionné Jean-Pierre Lortie lors du service, c’est un peu un crime d’ouvrir cette bouteille tout de suite sans la faire vieillir, mais on doit s’assumer…! Une super expérience de dégustation, qu’on n’a pas l’occasion de répéter souvent…

Encore une superbe dégustation, une initiative bienvenue de la part de l’équipe d’animation de la SAQ Jean-Lesage. Le fait de pouvoir goûter les vins en primeur nous offre une opportunité en or de goûter les nouveaux produits et ainsi mieux orienter nos achats lors de la promotion qui s’en vient. Un bon exemple de “Acheter moins, acheter mieux” que vise la SAQ. Si on peut avoir bien du plaisir en plus, c’est toujours ça de gagné! Vivement la prochaine!