Ce vin blanc d’Alsace est à ranger définitivement dans la colonne des bons rapports qualité-prix. Tout d’abord, en tant que produit régulier, on le retrouve assez régulièrement à la SAQ Dépôt, ce qui donne un rabais de 15% supplémentaire lors de l’achat de 12 bouteilles (mixtes…).
Toutefois, le prix n’est pas la seule qualité de ce vin. Fondée en 1896, la maison Willm commercialise ses vins élaborés à partir des cépages alsaciens classiques: Sylvaner, Pinot Blanc, Riesling, Muscat, Pinot Gris, Gewurztraminer et Pinot Noir. Les vins Réserve, d’entrée de gamme, se veulent principalement une expression du cépage qui les composent.
Sous la robe jaune très pâle de ce riesling se cache un vin très aromatique. D’abord servi un peu trop froid, il a révélé en se réchauffant de très belles notes florales et d’agrumes, sans tomber dans l’excès.
L’attaque est vive et bien franche, l’acidité et le caractère minéral prennent alors l’avant plan. Je les aurais souhaités un peu plus en retrait afin de mieux conserver la continuité avec les notes qu’on retrouve au nez. Celles-ci réapparaîssent dans la finale, alors que le choc provoqué par l’acide est un peu passé.
Il s’agit d’un vin qui se laisse boire tout à fait facilement, particulièrement lors des trop rares belles journées de l’été. Parfait pour accompagner les sushis, nous avons pour notre part servi le Riesling Willm avec un tartare de saumon aux saveurs asiatiques et l’accord mets-vin était bien réussi aussi.
Bref, il s’agit d’un riesling tout ce qu’il y a de plus honnête, qui offre tout ce qu’on peut demander d’un vin à ce prix. De la même maison, le pinot gris est aussi tout à fait respectable et est légèrement supérieur au McWilliam’s Hanwood Estate dégusté récemment.
Au menu ce soir, nous avions un défi au niveau de l’accord des mets et des vins. Le défi n’est pas tout à fait du niveau des Impossible Wine Pairings de Dr. Vino, mais l’accord reste tout de même difficile. Nous avions la tâche de trouver un vin qui s’accorde bien avec un curry de poulet, tiré d’un de nos livres de Jamie Oliver.
Dans un premier temps, prenez quelques secondes pour lire la recette. Qu’auriez vous servi avec cette recette? Faites-vous entendre dans les commentaires…! De toute manière la recette est bonne, alors on risque de la refaire…!
Pour nous guider dans notre accord, nous avons choisi de nous inspirer de la théorie de la sommellerie moléculaire de François Chartier, animateur de la 24e édition des Vendredis du Vin. Nous nous sommes donc lancés sur la piste aromatique du gingembre, une des composantes principales de ce curry. Nous avons aussi dû composer avec les stocks que nous avions présentement à la maison… 🙂
Une des pistes évoquées par Chartier pour accompagner les plats à forte dose de gingembre est un pinot gris, souvenant provenant d’Alsace, pour sa structure moléculaire complémentaire. De tous les vins présents dans notre cave, le Masianco 2007 de la maison italienne Masi semblait le plus approprié.
Ce vin est un assemblage de pinot gris et de verduzzo, au prix particulièrement intéressant d’un peu moins de 15$ lorsque acheté à la SAQ dépôt. Au nez, les notes principales sont surtout florales, avec en arrière-plan, un peu de pamplemousse. La bouche suit logiquement, avec une acidité bien présente qui vient rafraîchir le tout. Un beau vin d’été, pas tout à fait complexe, mais bien agréable.
Couplé au curry, le vin prend toutefois un peu plus d’ampleur. Les notes florales sont plus franches et la fraîcheur apportée par le gingembre du plat vient amplifier la longueur du vin en bouche. Bref, un mariage tout à fait réussi…!
Si vous essayez soit ce vin, soit cette recette de Jamie Oliver, n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires harmoniques…! De notre côté, la recette est définitivement à réessayer, alors toutes les suggestions sont les bienvenues!
Ce soir, en cette rare belle journée du mois de juillet (à date, on est rendus à 21 jours de pluie en 29 jours…), un vin estival s’imposait. Par estival, j’entends ici un peu comme du théâtre d’été, par opposition à du théâtre en été… Léger, agréable, abordable (à la fois au goût et financièrement)…
Ainsi, lors de mon passage à la SAQ tout près de chez moi, j’avais besoin d’un vin blanc, rafraîchissant, pas trop cher et disponible dans les frigos. Raison: j’avais faim et le souper était rapide à faire. Je ne pouvais donc pas me permettre d’attendre que mon vin refroidisse…
Mon choix s’est alors porté sur l’Australien McWilliam’s Hanwood Estate Riesling 2007, présent en généreuse quantité au frais à la SAQ du Campanile. De plus, au prix de 14,80$, il est difficile de trouver qu’il s’agit d’une mauvaise idée.
On est ici en présence d’un vin visiblement moderne, aux notes d’agrumes, de pommes vertes avec les relents minéraux que l’on s’attend du riesling. En bouche, l’acidité domine, grâce aux notes d’agrumes (ça tombe bien, c’est tout à fait ce que je recherchais pour complémenter mon souper). La bouche est fraîche et agréable, tout à fait ce que je recherchais dans mon vin estival.
Somme toutes, il s’agit d’un vin qui n’est pas terriblement distinctif, mais qui est bien fait et qui offre un rapport qualité prix indéniable. Disponible en ligne et dans 365 succursales SAQ au Québec.
Lors de notre souper à l’Utopie au mois de mars dernier, nous avons dégusté une magnifique syrah, L’Hiver de Copain Wines. De retour à la maison, un petit message sur Twitter m’a mis en contact avec les gens du vignoble. Puisque leurs vins ne sont disponibles qu’en importation privée au Québec via Le Maître de Chai et ne sont pas vraiment distribués en Floride où ma copine allait en congrès, ils même offert de couvrir les frais de shipping entre le vignoble et le centre des congrès à Orlando.
Thanks to @copain to go the extra mile so I can enjoy tremendous wine…!
Nous avons ainsi ouvert le Pinot Noir Tous Ensemble 2007 afin de partager avec une amie, autour d’un poulet laqué au miel et à l’anis étoilé, qui était par ailleurs, excellent.
Au premier abord, nous sommes hors de tout doute raisonnable en présence de pinot noir. La robe est translucide comme on pourrait s’attendre d’un pinot, avec une belle couleur rubis éclantante. Au nez, on a principalement des notes de cerises comme on pourrait s’attendre, mais plutôt sur les cerises un peu cuites (à la limite du kirsch) que sur le fruit fraîchement sorti de l’arbre. Avec le temps, on y trouve des couches de complexité sous forme de fleurs et de… raisins! En bouche, les tannins sont fins, l’acidité est assez importante pour couper dans le miel qui enrobe le poulet et est clairement construit tout en légèreté et en finesse.
On a ouvert la bouteille un peu avant le souper. Le vin y était alors très bon, mais il a vraiment pris tout son sens en l’accompagnant du repas. Ce n’est pas uniquement un “vin de bouffe” mais plutôt un vin qui offre toutes sortes de belles surprises lorsque servie avec le repas.
En ce sens, je vous recommande fortement la lecture de A Rebellion in Californian Pinot Noir, par Éric Asimov dans le New York Times. Il s’agit d’un bon portrait de ces petits producteurs californiens de pinot qui vont un peu à contre-courant du style typique que l’on retrouve souvent dans cette région.
Pour ce 21e épisode des Vendredis du Vin, j’ai décidé de vous faire voyage un peu. En effet, selon les règles établies, le vin dégusté ne devait pas provenir d’aucun des 10 plus grands producteurs de vin au monde. Sortons du traditionnel trio France – Italie – Espagne et voyons à quel point il peut se faire du bien bon jus ailleurs…!
Le lendemain de l’annonce du thème de cette dégustation, on devait justement aller à la SAQ afin de faire le plein. Le résultat, pas tout à fait conscient, parle de lui-même: 11 bouteilles, 8 pays différents. Ça augure bien…!
Le soir même, j’étais invité chez une amie pour souper. Au menu: fondue au fromage. Je ne me suis pas trop posé de questions et nous avons accompagné le tout d’un Fendant de Sierre Rouvinez Valais 2007. Dans le domaine de l’accord des mets et des vins, en cas de doute, on peut se rabattre sur un classique qui a fait ses preuves: l’accord régional. Dans ce cas, bien que les fromages ayant servi à la confection de la fondue ait été presque tous des fromages québécois, la magie de l’accord régional fait encore son oeuvre. L’acidité vive du vin de chasselas tranche parfaitement avec le gras du fromage de la fondue et les notes d’agrumes viennent bien complémenter les arômes de noix de fromage.
Ensuite, un vin de pays… du Péloponèse! Le Notios 2007 de la maison Gaia. Au prix bien raisonnable de 15,95$, il garde une distance réglementaire avec le varsol en format 750 ml qui ont en quelque sorte entaché la réputation des vins de ce pays. Ici, pas de résine, mais une bien belle acidité, principalement dominé par des notes minérales. Encore une fois, il ne s’agit probablement pas du vin idéal à prendre avec une température extérieure de -30 degrés comme on a connu récemment, mais plutôt sur une belle terrasse sur le bord de la méditerranée, avec un beau plat de calmars. Mioum! Un beau rapport qualité prix à réessayer lorsque la neige aura fondu.
On termine avec un beau vin rouge, produit par un pays qui a déjà eu la vie plus facile par le passé, le Château Nakad 2003 du Liban. Derrière les superstars du pays du Cèdre (Château Musar et Château Kefraya), on retrouve plusieurs producteurs dont on entend un peu moins parler sur la scène internationale. Il est toutefois situé sur l’un des plus anciens sites vinicoles libanais, puisqu’on retrouvait déjà un vignoble à cet endroit dans l’âge de Bronze. Dans ce cas-ci, il s’agit d’un pur guess, la bouteille s’étant retrouvée dans le bac de liquidation à la SAQ Dépôt car son étiquette était endommagée. Cet assemblage de Carignan et de Cinsault, offre des beaux tanins bien enrobés et des notes d’abricots séchés que l’on retrouve souvent dans les vins libanais que j’ai pu déguster. En se sens, il me rappelle un peu le LA Cetto Reserva Privada que j’avais rapporté du Mexique, ce qui serait tout à fait normal car les deux zones semblent avoir un climat semblable.
Le vin est extrêmement bien fait, sans aucune lourdeur et paraît très bien en dégustation technique ou avec de la nourriture. J’avais un peu peur de trouver un vin peu capiteux et un peu sur-extrait, mais il n’en était rien et j’ai été bien satisfait par cette bouteille. À 20$, il s’agit d’un excellent rapport qualité-prix, mais même au prix demandé de 25,10$, ça reste un rapport qualité-prix bien honnête.
Ceci dit, j’ai bien aimé sortir des sentiers battus un peu et j’ai bien hâte de voir où les autres participants à ce Vendredi du Vin vont nous faire voyager…! Restez à l’affût, la synthèse sera présentée sur ce même blog, vendredi prochain!