Je l’ai affirmé à quelques reprises, Bordeaux me laisse, de manière générale, plutôt indifférent. Par ça, je fais référence à la fois à Bordeaux en tant qu’à l’industrie (c.f. Opération En Primeur) qu’aux vins qui y est produit. Un bref échange sur Twitter est parvenu à la conclusion que je ne buvais pas le right stuff…
Ce que je reproche habituellement aux vins de Bordeaux est leur homogénéité qui ne venait pas me chercher. Peu importe la gamme (du Mouton Cadet jusqu’au Pape Clément 2005), j’ai toujours eu l’impression que j’avais affaire à peu près au même vin. Je n’ai pas eu encore d’expérience avec un Bordeaux qui est venu me chercher aux tripes comme pourrait l’a fait un bon Barolo ou un Beaujolais de haut vol.
Il semblerait que le right stuff, ce soit Les Remparts de Ferrière, dans le millésime 2000. Des tannins tout à fait intégrés, un fruit encore présent, une complexité apportée par le côté torréfié du Cabernet Sauvignon: tout était là et présent en même temps. En plus, le vin a évolué favorablement au cours de la soirée, confirmant qu’il lui reste encore quelques bonnes années devant lui. En prime, il y a 10 ans, le vin se faisait avec un taux d’alcool raisonnable de 12.5%, ce qui permet de garder le tout en équilibre. Le site du Château affirme que le second vin peut vieillir jusqu’à 10 ans, mais je suis persuadé que dans les bonnes années, il peut vieillir bien plus longtemps…
Le Château Ferrière est une des plus petites propriétés du Médoc, qui a été sous la direction de la famille Ferrière entre 1777 et 1914. C’est depuis resté une des plus petites propriétés classées dans le sacro-saint classement de 1855.
Je crois que je devrais commencer à être un peu plus patient avec les Bordeaux. Pour ça, je devrai en racheter, ce qui ne me tente pas nécessairement considérant la folie des prix autour des récentes sorties des millésimes 2009 et 2010. Dilemme difficile en vue…