Arrivages à surveiller!

Au cours de la semaine du 5 novembre prochain, ouvrez l’oeil lors de votre passage en succursale, les vins suivants vont faire leur apparition.

Un chardo canadien

L’an dernier, on avait vu trois chardonnay de Thomas Bachelder faire leur apparition dans un arrivage Cellier. Celui provenant du Niagara fait un retour, cette fois dans le millésime 2010. Je ne leur ai pas goûté, mais l’ami Sommelier Fou semble avoir bien apprécié. Son prix est en baisse de près de 5$ comparativement à l’année dernière, ce qui le rend d’autant plus intéressant…!

Rias Baixas, à découvrir

Un produit de spécialité en approvisionnement continu, le Terras Gauda O Rosal, de l’appellation Rias Baixas est à découvrir si ce n’est pas déjà fait. De l’albariño de haut niveau, qui respire la mer et le soleil et qui fera des merveilles avec un bon filet de poisson grillé aec un peu de jus de citron ou simplement en apéro pour rappeler des belles journées d’été.

Les Remparts de Ferrière

L’année dernière, j’avais eu la chance de goûter aux Remparts de Ferrière, dans le grandiose millésime 2000. Souvent, les Bordeaux ne viennent pas me chercher, mais celui-ci était un modèle d’élégance et était juste à point. Le millésime 2008 fera son apparition en succursale la semaine prochaine et je vais tenter de ne pas le manquer. En 2008, les vignobles de Bordeaux ont certainement eu la vie moins facile qu’en 2000, ce qui réduira certainement l’horizon de garde. Toutefois, Ferrière produit de manière constante des vins de tres bon niveau, comme le mentionne Chris Kissack :

To say the quality of Ferrière has improved in recent years would be nothing short of a gross understatement; under Claire Villar’s direction, the standard of the wines has improved dramatically. Tasting recent vintages, they demonstrate a remarkable consistency, with so-called ‘lesser’ vintages matching closely the sort of quality attained in 2000, 2003 and 2005.

Un des grands vins de la coop

Tout fan du Piedmont le moindrement sérieux connaît la coopérative Produttori del Barbaresco. Certains vont même jusqu’à affirmer qu’il font partie des meilleurs producteurs dans la région. Leur gamme de produit se compose d’un Langhe Nebbiolo (un superbe rapport qualité-prix!), un Barbaresco générique et 9 cuvées parcellaires, qui sont faites uniquement dans les meilleurs millésimes, à des prix tout de même raisonnables pour la qualité qu’on trouve dans la bouteille.

En plus d’un nouvel arrivage du Langhe, on retrouvera un arrivage dans les SAQ Signature du Pora Riserva 2007, tout juste sous la barre du 50$. Avec les fêtes qui s’en viennent, c’est le cadeau parfait pour l’amateur de nebbiolo le moindrement patient… 

Une petite histoire de lots

Je ne m’en cacherai pas, les Produttori del Barbaresco font partie de mes producteurs préférés. En partie à cause de mon amour du nebbiolo, en partie à cause de mon amour du Piedmont et probablement aussi un peu à cause que j’aime voir une cave coopérative avoir un tel succès.

Fondée en 1958, la coopérative regroupe 56 producteurs qui cultivent près de 100 hectares de vignes. On y produit 3 gammes de produits: le Langhe Nebbiolo (que j’appelle amicalement Le petit vin de la Coop…), un Barbaresco normale et, dans les bonnes années, une série de 9 cuvées parcellaires.

Barbaresco
Barbaresco

Dans une dégustation de Barbaresco du millésime 2005 du New York Times l’année dernière, 3 cuvées parcellaires des Produttori ont fini dans le top 10, avec des commentaires élogieux sur la maison.

For years, the Produttori del Barbaresco, a leading cooperative producer, has been a favorite of mine both for the quality of its wines and the great value they offer. In addition to its straightforward Barbaresco, the co-op produces nine single-vineyard riservas, which must be aged for four years before release and which offer an exceptional introduction to the various terroirs of Barbaresco.

Three of the riservas made our top 10: the gentle, accessible Ovello; the graceful Rabajà; and the tight, tannic Montestefano. At this point in their development, each seemed to show direct, forthright flavors, perhaps lacking a bit in complexity. Give them 10 years, though, and, if experience is any judge, they will be absolutely delicious.

En 2006, l’histoire se complexifie légèrement. Le millésime est généralement considéré comme très bon, ce qui aurait dû mener à la mise en disponibilité des cuvées parcellaires. Toutefois, pour des raisons commerciales, la coopérative a décidé de ne pas produire ces cuvées en 2006, afin de ne pas inonder le marché puisque 2004, 2005, 2007, 2008 et 2009 ont toutes été des années exceptionnelles, avec des vins de haut niveau. Le jus qui était destiné à ces cuvées a donc été utilisé pour produire le Barbaresco normale.

Et c’est là qu’entre en jeu cette histoire de lots, et le flou artistique qui l’entoure. La décision de ne pas produire ces cuvées est arrivée très tard dans le processus, alors que le premier lot était déjà embouteillé. Le jus des cuvées parcellaire diffère donc selon le moment de production de la bouteille et les détails de l’assemblage ne sont pas connus précisément. Certaines sources affirment que ces lots contiennent jusqu’à 40% de jus destiné aux cuvées supérieures.

Pour le consommateur québécois, deux lots différents ont été mis en vente à la SAQ. Initialement offert dans le Cellier de mars 2011, ce lot est le 09.120 qui contient entre 0 et 25% de jus de Riserva, selon les sources. Il y a récemment eu un deuxième arrivage, cette fois du lot 10.161, qui contient jusqu’à 40% de jus de cuvées parcellaires. Il en reste quelques unes dans le réseau, si vous voulez un nebbiolo de haut niveau à un prix raisonnable, courez à la succursale la plus proche…

Le petit vin de la coop…

Sur le blog de la SAQ, on parle récemment des vins produits par des coopératives de producteurs, qui sont souvent dénigrés par les amateurs. Plusieurs coopératives ont une historique de privilégier les rendements plutôt que la qualité dans le choix de ses raisins. Toutefois, cette impression est en train de changer, car certaines coop ont raffiné avec un souci du détail plus important de manière à conserver les caractéristiques du terroir même si les raisins proviennent de plusieurs producteurs différents.

Ma coopérative préférée est sans contredit les Produttori del Barbaresco. Provenant du nord-ouest de l’Italie, le Barbaresco se tient habituellement dans l’ombre de son grand frère Barolo. Les deux régions produisent des vins à base de nebbiolo, selon des techniques similaires, avec une différence au niveau du terroir dans lequel poussent les vignes. Situé près de la rivière Tanaro, le Barbaresco est généralement reconnu pour produire des vins un peu plus approchables en jeunesse que ceux produits 15 km plus au sud…

Produttori del Barbaresco - Langhe Nebbiolo
Produttori del Barbaresco – Langhe Nebbiolo

Les Produttori produisent à chaque année environ 420 000 bouteilles, provenant uniquement de nebbiolo. Ils divisent leur offre en trois gammes: le Langhe Nebbiolo, provenant de jeunes vignes, le Barbaresco DOCG, un assemblage des diverses parcelles et une variété de cuvées parcellaires, produites dans les meilleures années.

Présentement disponible à la SAQ pour la modique somme de 22.15$, le Langhe Nebbiolo est une merveilleuse introduction au style de vin produit dans le Piedmont, sans avoir à dépenser une fortune. Un nez typique de roses et de goudron, des tannins fermes et structurés (mais pas nécessairement agressifs, puisque les vignes sont jeunes) et des notes de cerise et de réglisse en finale. Vous vous en douterez, on doit aimer le vin qui ne goûte pas que les sempiternels petits fruits rouges… Le 2008 est le meilleur vin de 22$ que j’ai goûté, alors que le 2009 vient tout juste de prendre domicile dans la cave.

Le Barbaresco DOCG 2006 a recueilli tous les fruits provenant des vignobles habituellement vinifiés indépendamment et une bouteille ouverte cet été par l’ami Rémy Charest m’a convaincu de laisser dormir encore mes bouteilles pour un peu plus longtemps. Par contre, je ne dis pas que je ne me laisserai pas tenter lorsque j’aurai un viande de qualité à griller sur le BBQ…

100 Cépages

On trouve sur cette page les liens vers les articles écrits dans le cadre de mon défi de bloguer sur 100 cépages différents.

Vins à déguster en monocépage

  1. Cabernet Franc – Three Trees Metairie Burgens 2009
  2. Cabernet Sauvignon – Grace Vineyard Tsaya’s Reserve 2010
  3. Carmenere
  4. Chardonnay – La Mailloche, Stéphane Tissot
  5. Chenin Blanc
  6. Gewurztraminer
  7. Grenache Noir
  8. Malbec
  9. Marsanne
  10. Merlot
  11. Mourvèdre
  12. Muscat Blanc
  13. Nebbiolo – Produttori del Barbaresco Langhe Nebbiolo 2008
  14. Pinot Blanc
  15. Pinot Gris
  16. Pinot Noir – Monsieur, Vive le Pinot!
  17. Riesling
  18. Sauvignon Blanc – Menetou-Salon Morogues 2008 Domaine Pellé
  19. Sangiovese
  20. Sémillon
  21. Syrah
  22. Tempranillo
  23. Touriga Nacional
  24. Viognier
  25. Zinfandel

Les 75 autres cépages peuvent être dégustés dans le cadre d’un assemblage.

  1. Grüner Veltliner – Domaene Gobelsburg 2007
  2. Cinsault – Domaine d’Aupilhac Lou Maset 2007
  3. Carignan – Domaine d’Aupilhac Lou Maset 2007
  4. Alicante Boucher – Domaine d’Aupilhac Lou Maset 2007
  5. Corvina – Masi Tupungato Passo Doble 2007
  6. Furmint – Château Pazjos Furmint 2007
  7. Vidal – Domaine Les Brome Vidal Reserve 2006
  8. Verdejo – Verdejo Hermanos Lurton Rueda 2008
  9. Inzolia – Era Inzolia 2008
  10. Brachetto – Sottimano Maté 2008
  11. Petit Verdot – Vina Chocalan Gran Reserva Blend 2006
  12. Aglianco – Radici Mastroberardino Riserva Taurasi 1999
  13. Montepulciano – Plateo Agriverde Montepulciano d’Abruzzo 2003
  14. Teroldego – Teroldego Marion Veronese I.G.T. 2004
  15. Garganega – Pieropan Soave Classico 2008
  16. Trebbiano – Pieropan Soave Classico 2008
  17. Paralleda – Torres Gran Vina Sol 2001
  18. Listan Negro – Saogranorte 7 Fuentes 2008
  19. Listan Blanco – Saogranorte 7 Fuentes 2008
  20. Seguida de la Tintilla – Saogranorte 7 Fuentes 2008
  21. Gamay – Lapierre Morgon 2009
  22. Mencia – Pittacum 2006, Bierzo
  23. Grolleau – Grolleau Vieilles Vignes, Olivier Cousin
  24. Dolcetto – Enzo Boglietti Dolcetto d’Alba 2009
  25. Mondeuse – Pascal et Annick Quénard Mondeuse “La Sauvage” 2009
  26. Albarino – L’albariño, remède contre la grisaille
  27. Vandal-Cliche – Voile de la mariée 2011, Domaine de Ste-Pétronille
  28. Vidal – Voile de la mariée 2011, Domaine de Ste-Pétronille
  29. Saperavi – Pheasant’s Tears Saperavi 2005
  30. Rkatsiteli – Pheasant’s Tears Rkatsiteli
  31. Vermentino- Vermentino Lunae 2011
  32. Viura- Genoli 2011
  33. Concord – Soryu Winery Red
  34. Tannat – Montus Cuvée Prestige 2002
  35. Poulsard – Domaine Rollet Poulsard Vieilles Vignes 2009
  36. Frappato – Frappato COS 2011
  37. Koshu – Grace Winery Toriibira Vineyard 2011

Mes résolutions vinicoles 2017

Je ne suis généralement pas du type à prendre des résolutions, encore moins à les tenir. Toutefois, j’ai toutefois quelques principes que je tenterai de mon mieux d’appliquer au courant de l’année. Le fait de les écrire publiquement va certainement forcer à y porter une attention particulière…! J’ai pu regrouper sous trois grands axes faciles à garder en tête.

 

Rééquilibrer la cave

Depuis 2013, avec deux grossesses de ma conjointes suivies de périodes d’austérité financière (relative) due au RQAP, la cave s’est retrouvée légèrement débalancée… Il nous est arrivé à quelques reprises d’ouvrir quelques bouteilles qui auraient dû patienter pas mal plus longtemps. Ainsi, je devrai m’assurer d’avoir en tout temps une petite réserve de “vins de semaine”, qui serviront à étancher la soif sans aller piger dans ce que je souhaite garder pour plus tard.

Rééquilibrage en terme de prix, mais aussi en terme de style. La cave, présentement bien représentée au dans les vins piémontais et en vins grecs, gagnerait en pertinence à se diversifier un peu. La conséquence principale sera de faciliter les accords mets-vins et surtout éviter de se retrouver dans une situation où les vins en cave se prêtent mal à ce qui se passe en cuisine. Ça implique de revisiter le Portugal, le sud de la France, l’Italie du Sud, le Chili et, aussi, tout ce qui se fait tout près de chez nous, au Québec ou chez nos voisins ontariens.

Diminuer le prix moyen par bouteille

Conséquence directe de la première résolution, je veux légèrement diminuer le prix moyen de la bouteille en cave. Bien que je ne m’étais pas lancé dans les folies de la Bourgogne et des grands crus inabordables, il n’en demeure pas moins qu’il est facile de s’emporter… Cette diminution veut aussi dire de rester à l’affût des rapports qualité-prix, des régions émergentes et aussi, redécouvrir quelques vins classiques que j’ai tranquillement délaissé au fil du temps.

Il y aura aussi certainement quelques bouteilles qui seront mises de côté pour l’année de naissance des enfants (2013 et 2015) et quelques unes qui viendront allonger les quelques verticales en cave (Barbaresco de Produttori, Morgon de Lapierre et Riesling du Vignoble de Sainte-Pétronille). Avec ces dépenses déjà prévues, il faudra être d’autant plus vigilant, profiter des promotions à la SAQ et acheter de manière intelligente.

Boire avec sa tête

Ou comme dirait Nadia Fournier: Boire moins niaiseux. Acheter un vin signifie d’encourager le producteur, avaliser ses méthodes et mentionner à la SAQ que ce genre de vin est en demande ici. C’est plus compliqué que de simplement prendre la bouteille en solde lors de la visite à la SAQ, puisque ça implique de tenter de se renseigner sur les méthodes du domaine et tenter de voir l’humain derrière l’étiquette.

Je chercherai donc à privilégier les vins en agriculture biologique (certifié ou non!), aux pratiques agriculturales respectueuses et qui produit un vin à hauteur d’homme. Le vin produit en série par des grandes corporations anonymes, qui finit par être identique d’une compagnie à l’autre, ne m’intéresse pas. Le défi sera d’éviter le greenwashing et les grandes marques qui veulent se donner des airs de petits producteurs.

Combiner ces trois grands axes est-il mission impossible, pensée magique? La question se pose et demandera certainement des efforts particuliers. Rendez-vous en fin d’année 2017 pour voir si j’ai réussi à relever ce défi! D’ici-là, si vous me croisez, n’hésitez pas à m’en reparler et me ramener à l’ordre si je dévie trop du plan de match!