Nous voici donc à Siena, pour une semaine avant mon retour pour le Québec. Une semaine plus “vacances” que “voyage”, où on va avoir quelques cours d’italien et où le reste sera consacré à visiter la ville de Sienne, se reposer et peut-être, faire une excursion en Toscane.
Pour l’instant, nous sommes dans notre appartement loué avec la Dante Alighieri. L’appartement en soi est assez bien, nous avons 3 pièces, une salle de bain correcte, une cuisine plutôt minimaliste (mais on ne s’attendait pas à d’autre chose…). Le seul problème, nous n’avons pas d’ustensiles!! Pas de couteaux pour faire la cuisine, pas de fourchettes pour manger ce qu’on peut préparer. On a toutefois 3 louches et un genre de pile patate, mais pas de trace d’une fourchette. On va rappeler la proprio demain, mais pour l’instant, on se débrouille avec notre couteau suisse et une fourchette en plastique traînée par Geneviève depuis une semaine et demie (ça peut toujours être pratique…!)
Nous sommes arrivés deux jours après le fameux Palio de Sienne. Il s’agit d’une course équestre entre les représentants des divers quartiers de Siena (10 chevaux courant à chaque course, deux courses par année et un total de 17 quartiers au total). Cette année, il s’agit du quartier de la Tortuca (la tortue) qui a gagné. Ça tombe à être notre quartier, alors les rues dans notre coin de la ville sont décorées de drapeaux bleus et jaunes afin de célébrer cette victoire.
On a eu droit au défilé des gagnants aujourd’hui. Tout le quartier s’est donné rendez-vous et défile avec le Palio (grande bannière de soie) à travers la ville, à grands coups de tambour et de chants. Le tout aboutit sur Il Campo, la place centrale de Siena. Heureusement, ce défilé a eu lieu lors de notre passegiata, alors nous étions aux premières loges.
Demain, journée plutôt libre dans Sienne. On va y réfléchir autour d’un verre de Rosso di Montalcino 2001 de Fuligni, acheté à l’enoteca du coin avec un super rabais.
Peu de messages au cours des derniers jours, nos journées sont bien remplies depuis notre arrivée en Italie et, comme on pourrait le deviner à partir de n’importe quel site web italien, les bonnes connexions à internet se font plutôt rares…
Lors du dernier post, nous venions de quitter Barcelone pour Pise et La Spezia, dans le but de visiter les Cinque Terre. Reprenons depuis le début, ça sera plus facile de suivre… Je vais séparer le tout en deux posts distincts.
Après un vol presque sans histoire vers Pise avec ClickAir (la filiale low-cost de Iberia, un peu moins minimaliste que Ryanair, tout de même…), nous sommes arrivés à bon port en Italie. Ensuite, transfert vers La Spezia par train, où nous passions les deux nuits suivantes (28 et 29 juin).
La Spezia est, d’après moi, une ville typique de ce que j’ai vue de l’Italie dans mes voyages. Ce n’est pas une orgie de monuments historiques à visiter comme Rome, ou un village perché sur une colline ou lotti dans une petite crique isolée. C’est plutôt un port assez industriel, pas glamour du tout, mais avec un joli centre-ville piétonnier (la ville fait près de 100 000 habitants). À 19h00, les gens sortent sur la rue principale et font la passegiata, la promenade avant d’aller souper. L’autre expression en italien pour cette promenade est “fare la bella figura” (littéralement, montrer un joli visage), les gens sortent et vont parader sur la place principale. Bien sympathique comme habitude…! En plus, c’était le festival des vins et des produits typiques de la Ligurie… C’est dur la vie…
La journée du 29 a été consacrée à la visite du parc national des Cinque Terre, cinq villages de pêcheurs, inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. Ces cinq villages sont réunis par le train ou par des sentiers à flanc de montagne. Nous avons décidé de commencer par le dernier village puis de revenir vers La Spezia par les sentiers, plutôt que de faire l’inverse, afin d’éviter les foules. Finalement, c’était la bonne décision.
Nous avons particulièrement apprécié le sentier entre Vernazza et Corniglia. Pendant 4 kilomètres entre la montagne et a mer, nous étions au milieu des oliviers, des vignes en terrasses et de la forêt ambiante de ce coin de pays. Heureusement, le ciel était un peu couvert, car il faisait assez chaud (~28-29 degrés), même avec le couvert nuageux.
Après notre retour sur Manarola (l’avant-dernier village), nous avons décidé d’aller dans l’arrière-pays, habituellement ignoré par les touristes, mais quand même inclus dans le parc national. Nous avons donc pris le minibus vers Volastra, situé sur les hauteurs de Manarola (~400 mètres au dessus du niveau de la mer). Le plan initial était de dîner à Volastra avant de redescendre par les sentiers vers Manarola. Or, arrivés en haut, les restaurants sont tous fermés, et le prochain bus est seulement à 16h00 (deux heures plus tard). Donc, descente par les sentiers, vers Manarola, soit environ 1.5 km d’escaliers en descente. Malgré tout, la vue était superbe et les cultures en terrasse méritent vraiment le détour.
Le lendemain, c’était le jour fatidique. Je devais prendre l’auto à Genova et conduire au milieu des Italiens. (Insérer musique dramatique ici.) Mais les péripéties ont commencé bien avant. Lors de notre arrivée à la station de La Spezia, nous sommes accueillis avec un message de Trenitalia: “Le train InterCity 504 vers Genova a été annulé. Nous nous excusons des désagréments.” S’en suit, la cohue au service à la clientèle et un voyage avec deux trains régionaux qui a duré 3 heures, au lieu d’un train direct prenant 1h10… La seule bonne nouvelle dans cette mésaventure est que les trains régionaux coûtaient 5 euros de moins…
En arrivant à Genova, nous avons pris possession de notre superbe Ford Fusion, fidèle compagnon de route depuis 2 jours maintenant. Il a été surnommé “Le Cube” et “Le Tracteur”, ce qui vous donne une idée de son look et de ses performances routières.
Le plus dur de conduire en Italie, c’est de s’adapter à la voie non-officielle dans le milieu pour les scooters. Les autos collent la ligne à droite afin de laisser de l’espace au centre pour le passage de scooters. Si ce n’est pas fait, les scooters vont finir par se faire une place pareil, alors il est plus sage de laisser un espace. Sinon, ce n’est pas si pire que ça (non, je ne conduirais pas à Rome, Naples ou dans l’Italie du Sud. Mais bon… c’est un départ…).
Après deux entrées pour l’autoroute manquées, je me suis résolu à percevoir ça comme un signe et nous avons pris la route qui longe la côte Ligurienne, avant de piquer dans les terres pour arriver dans le Piemonte. Si la route sur la côte était en ligne droite avec passablement de traffic, la route dans les terres était complètement à l’opposé. Sinueuse à souhait, (heureusement) peu achalandée et panoramique au possible, la route régionale qui nous a mené vers Sinio m’en a fait voir de toutes les couleurs. Si je trouve une bonne connexion internet, je vous envoie un vidéo, c’est promis. Disons simplement qu’il ne faut pas avoir le coeur sensible et ne pas avoir peur des virages en épingle dans une route qui ne fait pas plus qu’une voie de large…
Au prochain épisode, les aventures de Geneviève et Julien dans le monde du vin. Pour vous donner l’eau à la bouche, nous sommes présentement dans notre B&B dans le barolo et c’est aboslument merveilleux…
Note: Pas facile depuis le wirless ‘Default’ depuis notre hôtel à La Spezia… J’espère juste que ce post va se rendre…
On termine aujourd’hui notre séjour à Barcelone, c’est de la salle d’attente de l’aéroport de Barcelone que j’écris ces quelques mots.
Les derniers jours ont été reposants. Hier, nous sommes allés à Sitges et presque toute la journée fut passée sur la plage, à prendre du soleil, dormir un peu et se baigner. C’est dur la vie… Nous nous sommes ensuite un peu promenés dans la ville, pour y voir la jolie église et les petites rues piétonnières. Encore là, rien de bien forçant, on est en vacances, après tout!!
De retour à Barcelone, nous avons pris l’apéro vers 19h00 dans un petit bar de Gràcia, notre quartier. J’ai particulièrement aimé ce quartier car on voyait qu’il était habité par des vrais gens. Autrefois, Gràcia était un petit village indépendant de la ville de Barcelone. Lors de l’expansion de la ville au 19e siècle (l’Eixample), le village a été englouti par la ville. On y conserve toutefois ce feeling de quartier grâce aux petites rues et surtout aux petites places qui jalonnent Gràcia, bordées de cafés et de bars. Il s’agit vraiment d’un point de rencontre des habitants du quartier avant le souper. Presque vides vers 17h00, elles se remplissent lorsque la température baisse autour de 20h00.
On commençait à s’habituer à l’horaire barcelonais… Déjeûner autour de 9h00 le matin puis dîner pas avant 14h30, 15h00. Entre 14h00 et 16h00 (jusqu’à 17h30 à certains endroits!!), tout est fermé pour la pause du dîner. Les gens retournent alors chez eux pour se reposer et pour manger. Les commerces rouvrent ensuite jusqu’à environ 21h00 – 21h30, pendant l’heure de l’apéro. Les gens vont ensuite souper, habituellement autour de 22h00. Les restaurants ouvrent souvent autour de 20h30 et ceux qui ouvrent avant sont clairement destinés aux touristes. Les restaurants “locaux” commencent à se remplir autour de 22h00 et les gens y arrivent jusqu’à environ 23h00. Ensuite, retour à la maison pour dormir. Où trouvent-ils le temps pour travailler…? La question demeure ouverte…
On mange assez bien à Barcelone, mais il ne faut pas être végétarien. La place faite aux légumes dans l’alimentation des Catalans est assez minimale. On a pu le constater dans les restaurants où nous sommes allés tout comme dans les marchés publics. On retrouve beacoup de stands de fruits de mer, beaucoup de dérivés du porc (jambon, saucisson, chorizo, etc.), mais à part quelques patates, un tipeu de salade et une couple de tomates en décoration de l’assiette, c’était assez tranquille.
Départ pour l’Italie, donc, pour les deux prochaines semaines. Pays de la bonne bouffe et du bon vin, j’ai l’impression que ça va être quand même pas mal différent de l’Espagne. Les Espagnols sont souvent introvertis, chose qui est plutôt impensable pour un Italien… On verra à notre arrivée si le souvenir que j’ai de l’Italie est fidèle à la réalité!
Après avoir hanté les petites places de Gràcia à la recherche d’un internet sans fil non protégé, nous revoici sur Plaça del Sol, une bière à la main, à donner des nouvelles…! Cette fois-ci, on en profite pour mettre quelques photos de Barcelone, puisqu’on quitte demain pour Pise. C’est dur la vie…
Aujourd’hui, journée tranquille à la plage de Sitges. Pas trop de photos, mais une journée complète pour recharger nos batteries…!
Note: On publie cet article (écrit hier soir) à partir de la terrasse du Café del Sol, en faisant le lavage… À Venise, on buvait du Prosecco en mangeant des chips, ici, on update le blog en buvant de la bière. Pas pire non plus…
Aujourd’hui, au menu, visite de la Sagrada Familia, le monument en construction le plus célèbre du monde. Débutée en 1898, la construction de ce temple est prévue de se poursuivre au moins pour les 20 prochaines années. Les plus optimistes espèrent innaugurer l’église en 2026, année du centenaire de la mort de Antoni Gaudi, l’architecte qui a imaginé les plans de cette gigantesque église. La façade de la Passion, récemment achevée, a soulevé de fortes critiques puisque le style des sculptures est assez différent de celui employé par Gaudi. Certains l’ont même qualifié de “pire synthèse de clichés modernistes”. Je n’irais pas jusque là, mais le contraste, bien que voulu par gaudi jusqu’à un certain point, est particulièrement saisissant et on comprend bien qu’il peut ouvrir la porte toute grande aux critiques de ce genre…
La construction qui a présentement lieu porte principalement sur les voûtes dans la nef. On voit donc moins de progrès à l’extérieur de la cathédrale, mais les travaux semblent avancer à bon train.
J’ai trouvé particulièrement impressionnant les ateliers des maquettistes, visibles depuis le musée sous l’église. Les plans et les maquettes originales de Gaudi ont été brûlées lors de la guerre civile espagnole en 1936, lors du saccage du temple. Pour mener à bien le projet, les architectes d’aujourd’hui bénéficient de photographies de l’atelier de Gaudi sur lesquelles on peut voir ces maquettes, de même que quelques plans qui ont échappé à la destruction. Le défi est donc double: rester fidèle à l’idée originelle de l’architecte, mais aussi trouver un moyen de rapiècer cette idée d’après les bribes d’informations qui nous ont été laissées. Bien qu’on fasse mention de l’utilisation de nouvelles technologies pour mener à bien cette tâche, aucune mention de scanneur laser n’est faite. Je prenderais bien ça, comme travail, moi… 🙂
Le reste de la journée a été consacrée à la marche dans Poble Nou, un quartier à l’est du centre historique de Barcelone. Déambuler sur las Ramblas de Poble Nou est particulièrement agréable, car le quartier est sympathique et n’est pas envahi par les touristes. J’aime bien!
Pour dîner, un bref arrêt à “Els pollos de Llull”, où nous avons eu un repas plus-que-complet pour 6 Euros. Un bon demi-poulet, assaisonné et cuit à point, avec, en entrée, une gaspacho tout à fait incroyable.
En après-midi, de retour dans la vieille ville de Barcelone (el Born), pour la visite du musée Picasso. Grâce aux donations de l’artiste et de son secrétaire personnel, on y retrace toute l’histoire de ce peintre de Malaga. Situé en plein coeur de la ville, le site même du musée est superbe, un grand palais avec de multiples cours intérieures, dignes de la renommée de l’artiste.
Finalement, en soirée, après un bref retour à la maison, tapas variés accompagnés de Cava dans une atmosphère festive chez Xampanyet et quelques olives, anchois et un toast de foie gras accompagnée d’un petit verre de vin blanc chez La Vinya del Senor. Ce n’est qu’un échauffement pour la partie vinicole du voyage…!