Lors de son arrivage du 6 novembre prochain, la SAQ met en valeur les vins d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Toutefois, lors de cet arrivage, le monopole met aussi en vente des vins qualifiés de “vins de prestige”. J’ai eu le privilège de participer à la dégustation de ces vins organisée par Jean-Pierre Lortie de la succursale Jean-Lesage, à laquelle participait entre autres 12 membres du forum Fouduvin.ca (une adresse bien agréable que je vous invite à visiter).
Le line-up était très attendu, la star au début de la soirée étant le fameux Clos des Papes 2006, plébiscité par les critiques du monde du vin. Voici donc un aperçu de cette bien agréable soirée. À l’exception du vin de dessert servi en fin de dégustation, il s’agit tous de vins rouges, carafés pendant près de deux heures. Les vins sont tous mis en vente dès le jeudi 6 novembre. Les commentaires de dégustation suivent à la page suivante!
Au souper hier soir, on a ouvert un Casa Marin Cipreses Sauvignon Blanc 2005, acquis lors de la vente de produits de spécialités de la SAQ au début octobre.
Le vignoble est tout nouveau sur la scène viticole du Chili, ayant été fondé en 2003. Situé dans la vallée de San Antionio, il est le vignoble chilien le plus près de l’océan Pacifique, puisque situé à 4 km de celui-ci. Le climat est donc significativement plus frais et marin que le reste du Chili.
Le vignoble Cipreses, selon les indications du producteur, est situé sur le dessus d’une colline, en un endroit très venteux, dont une partie fait directement face à l’océan Pacifique. Ainsi, les rendements des vignes sont faibles, produisant des fruits très concentrés.
Au nez, on note toute de suite le côté très végétal du Sauvignon blanc. À vrai dire, l’arôme dominant est l’asperge, loin devant des notes plus classiques d’agrumes et de citron. Le nez est très puissant et un peu unidimensionnel, tellement qu’on a de la difficulté à trouver d’autre chose que des notes végétales.
Ça se poursuit en bouche, avec des notes végétales très fortes. L’acidité est très présente, comme dans tout sauvignon blanc. Bien que très sec, le vin possède une belle texture et une finale très persistante. Somme toute, c’est bien agréable, mais ça peut être déstabilisant pour quelqu’un habitué ou qui s’attend à une “fruit-bomb” typique de l’Amérique du Sud. Puisqu’il s’agit d’un Sauvignon somme toutes bien collé aux standards du cépage, on est beaucoup plus près de la Loire que du Nouveau Monde avec ce Casa Marin.
Puisque payé autour de 20$ lors du solde, je dirais qu’il s’agit d’un solide rapport qualité-prix, bien que ce type de vin ne soit pas nécessairement mon vin blanc préféré. Toutefois, au prix régulier de 30$, je trouve que le Terre Rouge Enigma 2006 était beaucoup plus dans mes cordes.
Je vais l’admettre d’emblée: je ne suis pas particulièrement un fan de vins californiens. En effet, le pays de l’Oncle Sam arrive au 7e rang de mes achats les plus fréquents en 2008, derrière, entre autres, le Liban et le Chili. Ainsi, lorsque j’ai demandé une suggestion de vin pour accompagner un couscous de poulet à l’orange, j’ai été intrigué par un commentaire publié à la dernière minute vantant le Domaine de la Terre Rouge Enigma 2006 et ce fût assez pour me convaincre.
La cuvée Enigma est composée d’un assemblage de 55% de marsanne, 28% de viognier et 17% de roussanne, un assemblage typique du Rhône. Les vignes sont cultivées dans un sol volcanique à plus de 3000 pieds d’altitude, ce qui permet de conserver une bonne acidité dans le vin. Les vendanges manuelles précèdent une vinification sans éraflage. La fermentation des grappes entières se poursuit en barriques de chêne français pendant près de 10 mois avant d’être embouteillé.
Au nez, on est tout d’abord happé par les intenses odeurs qui sortent du verre. Des notes de miel et de fruits tropicaux sont à l’avant, sans donner dans l’excès par contre.
En bouche, la générosité de ce vin se poursuit. Cette fois, la texture est bien grasse, avec des une continuation du fruit. Deux choses ressortent principalement: on distingue bien le vieillissement en barriques avec des notes de bois bien présentes ainsi que malgré la texture grasse et le bois, l’acidité permet de conserver un bel équilibre. La finale est très longue, agréable et encore bien équilibrée.
Bien qu’un peu cher l’absolu, le vin en reste un bon rapport qualité-prix. Il serait bien intéressant de le servir à côté de vins du sud de la France, tels des Châteauneuf-du-Pape blancs. Le Terre Rouge Enigma s’en tirerait probablement fort honorablement.
Grâce au bons soins de l’équipe d’animation de la SAQ, succursale Jean-Lesage à Québec, j’ai pu goûter en primeur à 12 des 23 vins qui seront mis en vente lors de l’opération Cellier – millésime 2005 à partir de jeudi le 18 septembre prochain.
Si on veut ne retenir qu’une chose des vins qui ont été dégustés, il s’agit de la très bonne qualité de tous les produits présentés. Quelques vins se distinguaient des autres, mais de manière générale, tous les produits étaient bons. Toutefois, je ne retiens ici que les meilleurs de la soirée…
Le Château Beaumont 2005, haut-médoc cru bourgeois fut un coup de coeur presque unanime pour les 24 participants à la dégustation. Composé de Merlot (51%), de Cabernet-Sauvignon (40%), de Cabernet Franc et de Petit Verdot, ce vin est très charmeur. Un nez de cerises et d’épices vient tout de suite intéresser. Il est bien équilibré en bouche, avec des tannins assez souples et une finale très longue. Très très bien fait, le genre de vins à acheter à la caisse.
Le Château Haut-Canteloup Cuvée Prestige 2005, de l’appellation premières-cotes-de-blaye a fait très belle figure. Composé à 65% de Merlot et à 25% de Cabernet-Sauvignon, on y note des beaux fruits rouges, des notes d’épices ainsi qu’un peu de bois. Une belle finale avec des tanins bien sympathiques. Nominé comme coup de coeur à quelques reprises.
Des très bons commentaires ont été émis pour le Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits 2005, Jayer-Gilles. Un nez exhubérant et très intense de cerise et, en moindre mesure, d’épices. Il a fait passer le Château Chorey pour un simple verre d’eau… Il est toutefois cher, à un peu plus de 46$.
Le Château Pape Clément 2005, Pessac-Léognan Garnd Cru Classé était absolument dans une classe à part, tant au niveau de l’expérience de dégustation que du prix. Comme l’a mentionné Jean-Pierre Lortie lors du service, c’est un peu un crime d’ouvrir cette bouteille tout de suite sans la faire vieillir, mais on doit s’assumer…! Une super expérience de dégustation, qu’on n’a pas l’occasion de répéter souvent…
Encore une superbe dégustation, une initiative bienvenue de la part de l’équipe d’animation de la SAQ Jean-Lesage. Le fait de pouvoir goûter les vins en primeur nous offre une opportunité en or de goûter les nouveaux produits et ainsi mieux orienter nos achats lors de la promotion qui s’en vient. Un bon exemple de “Acheter moins, acheter mieux” que vise la SAQ. Si on peut avoir bien du plaisir en plus, c’est toujours ça de gagné! Vivement la prochaine!
Ce soir, on ouvre un Columbia Crest Merlot Grand Estates 2005, acheté en revenant de notre voyage à Myrtle Beach. Il s’agit d’un Merlot à 94%, avec 5% de cabernet sauvignon et 1% de cabernet franc.
Au nez, le vin est assez charmeur, avec des notes de fruits rouges, franboise et fraises. On note toutefois une touche de bois.
En bouche, on continue à sentir les fruits détectés précédemment, mais on y trouve maintenant des notes de vanille et une légère touche de bois. Le vin n’est pas très tannique. Les tannins laissent la place au fruit et au petit goût boisé, ce qui est particulièrement agréable.
Somme toutes, le Columbia Crest Merlot Grand Estates 2005 est un bon rapport qualité-prix, principalement pour ceux qui aiment les vins du nouveau monde. Bien fait, sans tomber dans l’excès: 86 points sur 100.