Des belles découvertes au Salon des vins de Québec

Vendredi dernier s’ouvrait le tout premier Salon international des vins et spiritueux de Québec.. Plus de 1000 produits y étaient représentés en une soixantaine de kiosques. On y retrouve des grosses agences d’importation (Vincor), des plus petites ainsi que quelques producteurs. Nous sommes allés visiter le Salon samedi en après-midi et avons eu la chance de goûter des bien beaux produits et d’y faire des bien belles rencontres.

L’après-midi a commencé en grand, avec la conférence de Mme. Sandrine Garbay, maître de chai au mythique Château d’Yquem. Nous avons été gâtés…! La conférence de Mme Garbay nous a permis d’en comprendre un peu plus sur l’élaboration de ce vin. De plus, nous avons eu la chance de goûter au millésime 2003 du Château, compliments de la maison. Bien que le salon ne soit pas le cadre idéal pour déguster une telle bouteille, on tombe facilement sous le charme avec sa longueur impressionnante et une complexité inouie. Le millésime 2003 était exceptionnel en ce sens que les vendanges ont été effectuées en une seule passe plutôt que 4-7 tries successives afin de garder le plus de fraîcheur possible en cette année de grande canicule. Cette chaleur était perceptible dans le vin, sous forme de notes de fruits confits. Un vin d’exception (avec un prix d’exception aussi…).

[rating: 5/5] Code SAQ: 10334063 – 520$

Puisque nous ne pouvions pas passer tout notre salon à boire du Yquem sur le bras du Château, voici quelques notes un peu pêle-mêle sur d’autres vins que nous avons pu déguster dans le cadre du Salon

  • Le Barolo 2004 de Corino Giovanni, en importation privée chez Vinealis, m’a particulièrement plu. Un beau nebbiolo, puissant (mais pas agressif), avec des parfums de fruits noirs bien équilibré par une acidité tout à fait présente. Pour l’instant, sera très bon avec la bouffe, mais peut mériter une petite sieste en cave. De plus, André Papineau, le propriétaire de l’agence d’importation, est un vrai passionné qui transmet facilement son intérêt pour ces vins italiens. [rating:4/5] – IP Vinealis – 49,35$
  • La Buena Suerte 2006, un vin fait de Mencia, dans l’appelation Bierzo (Espagne) est importé au Québec par l’agence d’importation de L’Utopie. Un vin bien honnête, en ce sens qu’on ne cherche pas à tricher avec le consommateur. On laisse le terroir et ce cépage peu connu s’exprimer. Amateurs de cabernet franc de la vallée de la Loire, il s’agira pour vous d’une belle découverte, en plein coeur de votre palette de goût. [rating: 3.5/5] – IP L’Utopie – 28,43$
  • On a goûté Yquem lors de la conférence, mais nous avons aussi pu déguster deux millésime du Château Climens, un grand cru classé de Barsac. Bien qu’il n’égale pas le raffinement qu’offre le mythique château de Sauternes, je ne pense pas que Climens soit totalement hors compétition. Le millésime 2003 (144,00$ – SAQ Signature) présentait le même profil aromatique que l’Yquem, dû aux chaleurs de l’été. Il s’agit vraiment d’un vin “bonbon” où le sucre prend une place importante, avec des notes de pêche et de fruits séchés. Il est toutefois tombé deuxième derrière le millésime 1996 (195,00$ – SAQ Signature), au profil plus classique et beaucoup plus équilibré. On ne peut pas ne pas aimer… [rating: 4/5] pour le 2003 et [rating: 4.5]+ pour le 1996.

D’après les commentaires récoltés auprès des exposants lors du salon et suite à celui-ci dimanche soir, il semblerait que cette première édition du Salon des Vins de Québec fut un succès. Avec une affluence de plus de 10 000 visiteurs, les organisateurs ont déjà annoncé que la seconde édition du Salon se tiendrait en 2011, après une année d’alternance avec celui de Montréal. Bravo!

Dégustations Cellier Printemps 2009

Arrivage Cellier Printemps 2009
Arrivage Cellier Printemps 2009
Fidèle à son habitude, la SAQ Jean-Lesage organise cette fois-ci encore des dégustations pour nous faire connaître les produits présents dans le prochain arrivage Cellier avant qu’ils soient mis en vente. Toujours bien sympathiques, ces dégustations permettent de faire de belles découvertes et/ou de se faire une idée avant d’acheter les vins en question.

Les dates sont les suivantes:
Lundi 2 mars, 18h00 et Mardi 3 mars, 18h00 pour goûter à des vins du premier arrivage
Mardi 17 mars, 18h00 et Mercredi 18 mars, 18h00 pour goûter à des vins du deuxième arrivage

Chaque dégustation coûte 40$, billets en vente dès maintenant.
Réservation par téléphone directement à la succursale au 418-643-4339, payable par CC lors de l’inscription.
Maximum de 24 personnes par dégustation.

La liste des vins dégustés lors de chacune des soirées est disponible ci-dessous. Fidèles à l’image des produits proposés dans cet arrivage, on retrouve peu de grands noms, mais ces dégustations nous permettent de faire de belles découvertes…!
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À la découverte du Piedmont

Note to Winebloggers: You can find the english translation here

C’est lors de la consultation de The Wine Case que j’ai pris conscience du thème mensuel pour l’événement des Wine Blogging Wednesdays. Lancées il y a 4 ans, ces dégustations mensuelles cherchent à regrouper les bloggers du monde du vin autour d’un seul thème. Plus récemment, et en français, les Vendredis du Vin proposent une formule similaire.

Ce mois-ci, le thème est la passion pour le Piedmont avec à la clé, deux défis supplémentaires:

  1. Déguster un vin blanc et un vin rouge du même producteur
  2. Déguster deux vins composés du même cépage, mais provenant de deux appellations différentes du Piedmont.

Bien que je mon expérience dans les vins piémontais soit limitée, j’ai déjà un producteur de prédilection: Michele Chiarlo. Ainsi, afin de couvrir les deux défis supplémentaires, on consacre tout le billet aux vins de ce producteur dégustés récemment.

J’ai précédemment couvert sur le site le Airone 2004. C’est présentement le millésime 2006 de ce vin de Monferrato qui est offert à la SAQ. Je suis bien heureux d’avoir encore une bouteille couchée à la maison. Délicieux dès maintenant, mais je suis certain qu’il sera très agréable aussi dans quelques années.

Un peu plus modeste que le précédent, le Barbera d’Asti Le Orme est un merveilleux vin de bouffe. Un barbera bien fait, sans être un monstre d’extraction. La franche acidité de ce vin permet de bien le coupler avec des pâtes avec une sauce tomatée. De plus, lorsqu’on l’achète à la SAQ dépôt, le rapport Qualité-Prix est encore meilleur…!

Année après année, Michele Chiarlo produit un superbe Moscato d’Asti, le Nivole. Festif, plein de fleurs et super rafraîchissant, il est le compagnon idéal d’une tarte aux fruits, ou tout simplement, pour finir la soirée en beauté! Et le tout est offert à un prix bien raisonable.

Finalement, dégusté lors d’un événement des “Amici dell’Enotria”, un club de dégustation de vins italiens le mois dernier, un magnifique Triumviratum 1999. Ce barolo est composé des meilleurs raisins provenant de leurs trois vignobles dans le Barolo (Cannubi, Brunato et Cerequio). Un Grand vin, parvenu à maturité mais qui pourra encore tenir la route bien longtemps. Il a été ouvert en “mise en bouche” pour une verticale de 4 millésimes de Camp Gros de Marchesi de Gresy, mais c’est ce vin qui m’est resté en tête à la fin de la soirée. À 83$ pour chaque flacon, ce n’est certainement pas donné, mais bon, il s’agit d’un vin d’exception…

Lors de nos vacances cet été, il est prévu que nous passions par le Piedmont, pour aller visiter quelques producteurs. À la lumière de ces vins, Michele Chiarlo est certainement sur notre itinéraire…!

English Translation for WBWers
I learned about this month’s Wine Blogging Wednesdays’ theme when I saw Remy’s summary over at the The Wine Case. Founded over 4 years ago, these monthly virtual tastings aim to regroup wine bloggers around a common theme, chosen each month by one of them.

The rest, after the jump…
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Faibles récoltes à Bordeaux en 2008

Bordeaux Rouge, mdezemery@Flickr
Bordeaux Rouge, mdezemery@Flickr
Une brève nouvelle, reprise de fouduvin: Les volumes sont en très nette baisse par rapport à la moyenne décennale, en raison des maladies, des intempéries, de la coulure, du gel et de la grêle, qui ont, çà et là, fortement endommagé le vignoble girondin.

Les bordeaux blancs affichent un rendement moyen de 33 hectolitres par hectare, soit 26% de moins que d’habitude. En ce qui concerne les rouges, l’appellation régionale Bordeaux régresse de 21%, avec 1,6 million d’hectolitres au total. Les bordeaux supérieur sont plus stables, à peu près au même niveau que le millésime 2007, avec 447.000 hectolitres en 2008.

Au total, l’ensemble des appellations régionales Bordeaux et Bordeaux Supérieur ne dépassent pas 2,5 millions d’hectolitres en 2008; soit une diminution de 25% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Et de 19% par rapport au millésime 2007, déjà peu copieux en volumes. Ajoutons que les vins blancs destinés au crémant ne sont pas mieux lotis, avec un rendement moyen limité à 46 hectolitres par hectare.

Ces chiffres rejoignent les constatations faites dans le vignoble des grands vins liquoreux du Sauternais. Certains crus, parmi les plus célèbres, affichent des rendements de misère, inférieurs à dix hectolitres de vin blanc par hectare. La grêle et le gel sont les principaux responsables de ce piètre résultat. Pour autant, qu’il s’agisse de rouges, blancs secs ou liquoreux, la qualité des vins n’est pas affectée par cette diminution des volumes. Et beaucoup de producteurs girondins confient que le millésime 2008 leur semble supérieur au précédent.

De manière générale, il semblerait que le millésime 2008 ne soit pas une belle année, sauf en Oregon et en Alsace, les deux seules régions pour lesquelles WineSpectator accorde la cote de A cette année.

VDV#21: Résumés de voyage

Vendredis dud Vin
Vendredis du Vin #21
Pour ce premier Vendredi du vin de 2009, j’ai encouragé les participants à voyager et à découvrir de nouvelles choses. Afin de leur forcer un peu la main, j’ai décidé d’imposer que les vins qui seraient dégustées proviennent d’un pays ne figurant pas au top 10 des plus grands producteurs mondiaux.

Comme on peut le voir sur la carte, les gens ont pu ainsi aller piger dans les recoins un peu plus sombres de la planète vin: le genre d’endroits où l’on peut découvrir de vrais petits bijoux. La répartition dans le monde est assez bonne, bien que nous sommes 3 blogueurs au Liban dans un rayon de 3km et 2 blogueurs en Hongrie séparés d’à peine 7 km!

J’ai réussi à localiser sur la carte presque tous les vins qui ont été dégustés, les autres sont placés approximativement, au meilleur de mes recherches.

Je vous invite ainsi à parcourir le monde à travers les vins qui ont été dégustés en janvier et j’espère que vous avez pris le goût du voyage.


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