Calendrier de l’avent – La Garagista Ci Confonde

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole

Il y a de ces rencontres qui vont au-delà de ce qu’on va retrouver dans le verre. La soirée et l’avant-midi passé avec Deirdre Heekin et Caleb Barber dans le cadre de Tastecamp fait certainement partie de ces rencontres.

Chez osteria pane e salute, nous sommes arrivés tard, alors que le service tirait à sa fin. Avec des amis communs et des vétérans des Tastecamps précédents – l”omniprésent Rémy Charest et l’infatigable Todd Trzaskos – on a partagé un repas entre amis. Je m’y suis tout de suite senti comme faisant partie de la famille. Autour du délicieux souper concocté par Caleb (oh! la pizza oranges et olives!!), on a jasé de vin, du Vermont, d’hospitalité, de voyages, de tout et de rien.

La garagista elle-même, Deirdre Heekin

Le lendemain, rendez-vous au vignoble sur Mount Hunger pour lancer cette édition de Tastecamp. Ici, on y cultive des cépages hybrides tels que le Brianna et La Crescent en blanc, Frontenac (gris et noir) et Marquette en rouge. Ils ont fait le pari de cultiver que des hybrides et de bien le faire.

 

Les vins sont à l’image de la vigneronne: francs, intègres, gourmands et passionnants. Pour ce calendrier de l’Avent, j’ai choisi le Ci Confonde blanc, un mousseux de élaboré à base de Brianna selon la méthode traditionnelle. Un mousseux vif et très aromatique qui a lancé les activités de Tastecamp de brillante manière.

Pour mettre la main sur ces produits, faudra probablement aller faire un tour dans les montagnes de Barnard, puisque la production est limitée et les vins sont en forte demande. Ils apparaîtront (éventuellement) dans le portfolio de Vin Dame-Jeanne et prendront certainement une place de choix dans les belles tables du Québec.

Merci Deirdre, à bientôt.

Calendrier de l’avent – Vignoble de Sainte-Pétronille Réserve Rouge 2015

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Je l’admets sans réserve: j’aime bien les vins produits par le Vignoble de Sainte-Pétronille, situé dans un site enchanteur tout juste à la sortie de la ville de Québec, sur l’Île d’Orléans. La vue sur les vignes depuis la salle de dégustation, avec en contrebas la maison des propriétaires et la chute Montmorency qui veille au loin.

En discutant avec Louis Denault, il mentionne ne pas aimer faire les vins rouges et préférer vinifier les blancs. Toutefois, à chaque fois qu’il fait goûter son rouge, les gens tentent de le faire changer d’avis.

 

Après l’avoir goûté, vous aurez certainement le goût de joindre ceux qui souhaitent qu’il continue. Le vin sent bon les petits fruits rouges et éclate vraiment en bouche. Avec 11.9% d’alcool et la fraîcheur caractéristique des vins du Québec, on est en présence d’un vin avec un haut coefficient de buvabilité.

Le vin est en vente directement au domaine et il est possible d’en commander via leur site web, pour ceux qui ne peuvent se rendre à Québec.

Parce que c’est possible de boire du vin du Québec juste parce que c’est bon, plutôt que d’en faire un acte patriotique.

Calendrier de l’avent – Marco de Bartoli Lucido 2015

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Au plan vinicole, le nord-ouest de la Sicile est principalement connu pour le vin de Marsala, un vin fortifié qui, au même titre que le Porto et le Xerès, a connu ses premières heures de gloire à la fin du dix-huitième et au dix-neuvième siècle en Angleterre. À l’instar du Xerès, il a aussi connu une période creuse où, surfant sur cette popularité, la qualité générale a lentement décliné, principalement dans la deuxième moitié du vingtième siècle.

Vignoble de Marsala au coucher de soleil (Photo: Haywines.co.uk)
Vignoble de Marsala au coucher de soleil (Photo: Haywines.co.uk)

Ainsi, dans l’esprit de plusieurs, le Marsala est principalement un vin un peu sucré utilisé pour faire des sauces. Bien que ce soit vrai d’une bonne partie de la production de la région, certains producteurs travaillent d’arrache-pied pour lui redonner ses lettres de noblesse. Un travail de longue haleine, comme en témoigne cet article du New York Times de 1990!

C’est le cas de Marco de Bartoli, dont la cuvée phare, le Vecchio Samperi, a été interdit de porter l’appellation Marsala à la fin des années 1990 car sont taux d’alcool était trop élevé (sans être fortifié!), alors qu’il était fait dans la plus pure tradition historique de la région. Maintenant mené par les frères Renato et Sebastiano, le domaine maintient la tradition d’excellence mise en place par le paternel et on peut goûter leur travail si on a le goût de se gâter un peu

Macro de Bortoli Lucido Photo SAQ.com
Macro de Bortoli Lucido Photo SAQ.com

On a la chance de pouvoir aussi mettre la main sur les cuvées de vin blanc sec produites par le domaine, le Lucido, fait de Catarratto et le Vignaverde élaboré avec du Grillo. Titrant seulement 12% d’alcool, le Lucido est un exemple de fraîcheur dans cette région située à la même latitude que l’Afrique du Nord. On ressent dans le verre tout le côté maritime du vin et on l’accord naturellement avec ce qui est pêché à proximité. Il a aussi fait des merveilles avec une salade oranges, fenouil et olives noires, question de ramener un peu le soleil de la Sicile dans ce mois de décembre qui commence.

Calendrier de l’avent – Araucano Reserva Syrah 2015

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Parfois, on a aussi besoin de vin qui en donne pas mal pour les peu de sous qu’on décide d’investir dans trois quarts de litre de jus de raisin fermenté. À cet effet, le Syrah Reserva de Hacienda Araucano 2013, une propriété de François Lurton, montre qu’on peut faire de très bons choix sous la barre des 11$.

Hacienda Araucano Syrah Reserva (Photo: SAQ.com)
Hacienda Araucano Syrah Reserva (Photo: SAQ.com)

Ce n’est pas un vin compliqué, mais il n’est pas simpliste pour autant. Les fruits rouges dominent, mais on sent bien les épices de la Syrah et une touche apportée par un peu d’élevage en barrique, sans toutefois que ça ne prenne toute la place.

Servez-le légèrement rafraîchi pour mettre de l’avant son côté fruité et jovial. Il accompagnera bien à la fois le pâté à la viande du mardi soir, le roast beef du samedi, ou l’ami qui croit tout connaître sur le vin.

Parce qu’être un amateur de vin, c’est aussi être conscient que la qualité peut se trouver à tous les niveaux de prix et la reconnaître lorsqu’on la trouve dans notre verre.

Calendrier de l’avent – Birichino Besson Vineyard 2014

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole. 

Cette bouteille a fait partie de l’accord mets-vins le plus mémorable de l’année.

Dans le coin droit,  une recette tirée de chez Curieux Bégin, un ragoût d’agneau aux haricots, tiré de la tradition libanaise et présentée par Racha Bassoul. Une recette familiale dans son esprit, qui ne demande pas plusieurs heures de pré

Dans le coin gauche, le Besson Vineyard Vieilles Vignes de Birichino.

Déjà, en soi, le vin est spécial. Il est tiré du vignoble Besson, un peu au sud de San Francsico, où pousse des vignes de grenaches plantées en 1910. Alex Krause et John Locke, qui ont eu la chance de travailler ce vignoble chez Randall Grahm, ont lancé Birichino en 2008 et ont pu continuer à vinifier ces fruits d’exception. Et ils le font de main de maître, avec finesse et doigté. Du côté technique, les fermentations se font avec des levures indigènes, le vieillissement en barriques usagées et embouteillé sans filtration.

Pour goûter à un bon exemple de la nouvelle vague californienne, sans trop casser le cochonnet (ça peut être pas mal cher, la Californie…!), ce vin est certainement une des bonnes options sur les tablettes de la SAQ.

Vieux plant de granache de Besson Vineyard (Photo: Birichino.com)
Vieux plant de granache de Besson Vineyard (Photo: Birichino.com)

C’est toutefois lorsqu’on a mis les deux ensemble que la magie a véritablement opéré. La fraîcheur du vin venait ajouter une couche d’éclat aux haricots du ragoût, le sept-épices libanais résonnait avec celles perçues dans le vin. Il n’aurait pas fallu opter pour un vin beaucoup plus costaud, je crois que l’accord fort probablement aurait été moins réussi.