Calendrier de l’avent – La Clarine Farm Piedi Grandi 2014

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

C’est lors de leur passage au Québec dans le cadre du salon des Vins d’Importation Privée organisé par le RASPIPAV que j’ai eu la chance de connaître Hank et Caroline de La Clarine Farm. Ils étaient en ville afin de faire goûter quatre de leurs vins de leur portfolio au public et aux restaurateurs.

Nichée dans les Sierra Foothills, à mi-chemin entre Sacramento et Lake Tahoe, les 4 hectares de vigne de La Clarine sont cultivés selon les principes de Fukuoka, connu aussi sous le nom de Do Nothing Farming. D’ailleurs, le texte sur le rôle du fermier et la philosophie en cours au domaine est particulièrement intéressant.

Fukuoka’s ideas were translated into English as “do nothing” farming.  Either the phrase was badly translated or Fukuoka had a wicked sense of humor.  It’s very hard work, but now the work is completely positive.  I kill nothing, I spread no poisons, my farm is very alive.  My soil is my soil, my terroir, and truly sustainable.  And I am very much a part of it.  I would translate Fukuoka as “don’t do anything unnecessary” farming.

So, what is the role of the farmer?  To promote life and to help set up an ecosystem as close to Nature as possible, whereby natural processes and systems can function.  To promote the possibility of “naturalness”.

De la gamme dégustée, je retiens le Piedi Grandi 2014, un assemblage inusité de Mourvèdre et de Nebbiolo, presque à parts égales. Devant ces deux cépages qui ont la possibilité de créer des vins particulièrement imposants, le Piedi Grandi réussit à allier la structure de ces deux cépages et la fraîcheur des montagnes. C’est un vin qui prend tout son sens à table (comme ça devrait être le cas!) et qui a fit des miracles avec la joue de boeuf braisée servie au Clocher Penché le soir même. Un vin qui fait du bien à la fois au bedon et à la tête.

La Clarine Piedi Grandi 2014
La Clarine Piedi Grandi 2014

Les vins de La Clarine sont disponibles au Québec en importation privée via l’agence Les Vieux Garçons et, au moment d’écrire ces lignes, il en restait quelques caisses de 6 bouteilles. Hank et Caroline, vous revenez quand vous voulez!

Calendrier de l’avent – Remoissenet Givry 2014

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

C’est le début des vacances, même si on n’est que mardi soir, on se gâte un peu. Direction la Bourgogne avec une bouteille de Givry 2014 de la maison Remoissenet Père et Fils, en plein coeur de la côte chalonnaise. On dit que les vins de Givry étaient les préférés d’Henri IV, c’est même marqué sur la bouteille… Il semblait toutefois apprécier pas mal de vins différents, outre ceux du vignoble de Givry…!

Le domaine a été fondé en 1877, il a été racheté en 2005 par un consortium américain, canadien et français, avec à sa tête, Bernard Répolt, ancien patron chez Louis Jadot, lors de la retraite de Roland Remoissenet. Le domaine possède près de 13 hectares de vignes en plus de maintenir une activité de négoce pour une production annuelle d’environ 200 000 bouteilles.

Remoissenet Père et Fils Givry 2014
Remoissenet Père et Fils Givry 2014

Celui-ci plaira aux amateurs de Bourgogne classique, avec son nez de cerises un peu sûrettes et de petites fraises des champs. En bouche, c’est l’acidité qui domine et qui nous replonge vers le verre. Est-ce le plus complexe? Certainement pas, mais avec la surenchère de la région, il est de plus en plus rare de trouver des bons vins bourguignons relativement abordables. Il faut certainement s’exiler de la Côte d’Or et l’inflation gagne même les appellations moins réputées. Autre signe qui ne trompe pas, la bouteille était vide avant même qu’on s’en rende compte.

Ceci étant dit, il va probablement revenir en cave, avec ses copains de Givry, lorsque j’aurai besoin d’étancher ma soif de Bourgogne.

Calendrier de l’avent – Jardins de Bagatelle 2014

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

En plus du vin blanc pour le mariage de ma belle-soeur, on se devait aussi de choisir un vin rouge pour accompagner le repas. Encore une fois, les critères étaient fort simple: abordable (idéalement disponible à la SAQ Dépôt), passe-partout et surtout, qui serait apprécié des mariés. Pour m’assurer du dernier critère, j’ai servi une série de quatre vins triés sur le volet et leur ai laissé le choix final.

Jardins de Bagatelle (Photo: SAQ.com)
vJardins de Bagatelle (Photo: SAQ.com)

Le choix s’est porté sur les Jardins de Bagatelle, un assemblage Syrah et Grenache provenant de la région de Saint-Chinian. Celui-ci s’est démarqué du Terre à Terre de Jean-Noël Bousquet, du Langhe de Batasiolo et du Ventoux de Jérôme Quiot.

C’est selon moi un vin parfait pour un mariage: très porté sur le fruit, avec un taux d’alcool raisonnable, une belle acidité et des tanins souples mais qui ne se laissent pas piler sur les pieds. Bref, un vin qui en donne un petit peu pour chaque amateur de vin dans la salle et qui ne ruinera pas le portefeuille de celui qui paye la tournée…! Dans le temps des Fêtes, il fera aussi belle figure lors des soupers qui se prêtent mal aux vins prestigieux.

En plus, l’étiquette est tout à fait dans le thème (et ça n’a pas du tout compté dans le choix ici!!). Longue vie aux mariés, beaucoup de bonheur dans leurs projets d’avenir!

Calendrier de l’avent – Wolfberger W3 2014

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

Cet été, j’ai eu une tâche importante: choisir le vin qui serait servi au mariage de ma belle-soeur. Il fallait évidemment ne pas casser la baraque, il fallait que le vin soit disponible en assez bonne quantité (idéalement à la SAQ Dépôt), qu’il aille assez bien avec ce qui serait servi et, SURTOUT!, il fallait qu’il plaise aux futurs mariés.

Pour s’assurer du dernier critère, j’ai décidé d’organiser une petite dégustation à l’aveugle avec les mariés pour qu’ils puissent choisir eux-même le vin qui sera servi. Parmi mes finalistes, le Scià Fiano Chardonnay de Podere Castorani et le Sauvignon Blanc Attitude de Pascal Jolivet. Le gagnant fût toutefois le W3 de Wolfberger.

Wolfberger W3 (Photo: SAQ.com)
Wolfberger W3 (Photo: SAQ.com)

Il s’agit d’un assemblage de Riesling (50%), Muscat (25%) et Pinot Gris (25%) produit par la Cave Vinicole Eguisheim, qui figure parmi les producteurs les plus importants de la région avec environ 1200 hectares de vignoble. Ne vous laissez pas impressionner par les 8.3 g/L de sucre résiduel affichés sur le site de la SAQ, ils ne paraissent presque pas. Ce qu’on retient surtout, c’est le joli assemblage entre la minéralité du Riesling et la trame aromatique fruitée du Muscat et le floral léger du Pinot Gris. Le tout sans que rien ne dépasse.  Un joli vin pour l’apéro lorsque la saison chaude va finir par revenir ou pour accompagner les plats indiens.

Calendrier de l’avent – Clos du Jaugueyron 2001

Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.

Parfois, il y a un peu de chance aussi. Lors de la vente Prestige et Patrimoine de l’année dernière, j’ai pu mettre la main sur une des seules bouteilles provenant de la cave de Champlain Charest que mon conseiller financier me permettait de convoiter: Clos du Jaugueyron 2001. Il s’agit d’un petit domaine de 7 hectares, cultivé en biodynamie classifié en Haut-Médoc, tout juste au sud de Margaux, qui produit environ 2000 caisses par année.

Ceux qui me suivent et qui me connaissent savent que je ne suis pas le plus grand fan de Bordeaux. Je n’ai jamais réussi vraiment à me l’expliquer, mais ce que j’ai goûté provenant de la région bordelaise ne viennent pas me chercher. Par contre, il y a toujours l’exception qui vient confirmer la règle: ce vin en est une.

Clos du Jaugueyron (Photo:SAQ.com)
Clos du Jaugueyron (Photo:SAQ.com)

Même avec une quinzaine d’années dans le corps, le Clos du Jaugueyron 2001 ne montre aucun signe de fatigue. Il commence à s’être assagi, les tanins commencent à entrer dans le rang, sans perdre de leur structure. Un vin classique de par son élégance, sa finesse et sa droiture. Un vin qui me pose ouvertement la question: Pourquoi tu dis ne pas aimer les vins de Bordeaux, déjà?  Ma deuxième bouteille patientera en cave encore quelque temps, sa jumelle m’a montré qu’il n’y avait aucune presse.

La bouteille vide trône fièrement en cave, en hommage à M. Charest qui à lui seul, représente un pan important de la culture du vin au Québec. Je suis content d’avoir pu mettre la main sur quelques bouteilles provenant de sa cave, à défaut d’avoir eu la chance de le rencontrer dans son restaurant des Hautes-Laurentides.