Un classique du mois de janvier est de diminuer le prix général des vins qu’on ouvre et qu’on achète. Après tous les excès des Fêtes, janvier est généralement un mois qui mise sur la retenue. Voici quelques découvertes récentes qui aideront à la fois votre porte-feuille et votre palais à se remettre d’un gros mois de décembre.
Faire sa place au soleil
Les vins grecs sont en pleine essor depuis quelques années, notamment grâce au travail de l’agence Oenopole (et de Théo Diamantis!) qui ont fait la belle part aux vins du pays de Platon dans leur portfolio. Une fois qu’on passe par-dessus les noms de domaines difficilement prononçables et les cépages qui leurs sont propres, on découvre des vins qui allient magnifiquement le soleil et la mer, qui baignent tous deux le pays.
Un classique sur lequel je suis revenu après avoir manqué quelques millésimes est le Savatiano Vieilles Vignes de Papagiannakos, dont les vignes sont situées à un jet de pierre de l’aéroport d’Athènes, où on cultive la vigne depuis des millénaires. Ce n’est pas un vin qui se démarque d’une manière précise, mais l’ensemble est tellement harmonieux qu’il prend sa place tout naturellement à table avec tout ce qui sort de la mer, agrémenté d’un simple trait de jus de citron et d’huile d’olive. On laisse la place à la mer dans l’assiette et dans le verre pour un accord qui marche drôlement bien. Pour 16$ et des poussières? C’est un No Brainer comme dirait l’autre.
Pôpa Friends
J’ai été enchanté de voir apparaitre dans un récent arrivage Cellier le Contos da Terra, produit apr les amis de Quinta da Pôpa, dans la vallée du Douro. Le vin d’entrée de gamme du domaine, produit avec les jeunes vignes, me ramène sur les terrasses qui surplombent Pinh?o, au coeur du pays du Porto. Il fait soleil dans ce verre qui déborde de fruits, mais on évite de tomber dans le piège de la surextraction et de l’alcool trop présent (il titre que 13.5%). Autour de 16$ on ne demandera pas la lune en terme de complexité (on se tourne vers leur Vieilles Vignes 2008 pour ça), mais on a vu le fond de la bouteille beaucoup plus vite qu’initialement anticipé!
Les amateur de Bourgogne qui cherchent les aubaines sont plutôt déprimés par les temps qui courent. Quelques maigres récoltes dues aux conditions climatiques défavorables et la demande qui explose pousse les prix à la hausse let les acheteurs comme moi hors de la Côte d’Or. Il est toutefois possible de trouver de la belle Bourgogne à prix décent, si on choisit de s’éloigner un petit peu.
Le Bourgogne Rouge L’Oeuvre de Perraud Les Forêts saura étancher la soif dudit amateur de Bourgogne qui ne veut pas avoir à sauter un paiement d’hypothèque pour se payer du vin. C’est un Pinot de soif, frais et gouleyant sur les petits fruits rouges et tout en légèreté et en finesse. Un fruité pur pur pur et beaucoup de bonheur dans la bouteille, qui saura vous accrocher un sourire aux lèvres. Il l’a certainement fait pour moi!
Je ne suis généralement pas du type à prendre des résolutions, encore moins à les tenir. Toutefois, j’ai toutefois quelques principes que je tenterai de mon mieux d’appliquer au courant de l’année. Le fait de les écrire publiquement va certainement forcer à y porter une attention particulière…! J’ai pu regrouper sous trois grands axes faciles à garder en tête.
Rééquilibrer la cave
Depuis 2013, avec deux grossesses de ma conjointes suivies de périodes d’austérité financière (relative) due au RQAP, la cave s’est retrouvée légèrement débalancée… Il nous est arrivé à quelques reprises d’ouvrir quelques bouteilles qui auraient dû patienter pas mal plus longtemps. Ainsi, je devrai m’assurer d’avoir en tout temps une petite réserve de “vins de semaine”, qui serviront à étancher la soif sans aller piger dans ce que je souhaite garder pour plus tard.
Rééquilibrage en terme de prix, mais aussi en terme de style. La cave, présentement bien représentée au dans les vins piémontais et en vins grecs, gagnerait en pertinence à se diversifier un peu. La conséquence principale sera de faciliter les accords mets-vins et surtout éviter de se retrouver dans une situation où les vins en cave se prêtent mal à ce qui se passe en cuisine. Ça implique de revisiter le Portugal, le sud de la France, l’Italie du Sud, le Chili et, aussi, tout ce qui se fait tout près de chez nous, au Québec ou chez nos voisins ontariens.
Diminuer le prix moyen par bouteille
Conséquence directe de la première résolution, je veux légèrement diminuer le prix moyen de la bouteille en cave. Bien que je ne m’étais pas lancé dans les folies de la Bourgogne et des grands crus inabordables, il n’en demeure pas moins qu’il est facile de s’emporter… Cette diminution veut aussi dire de rester à l’affût des rapports qualité-prix, des régions émergentes et aussi, redécouvrir quelques vins classiques que j’ai tranquillement délaissé au fil du temps.
Il y aura aussi certainement quelques bouteilles qui seront mises de côté pour l’année de naissance des enfants (2013 et 2015) et quelques unes qui viendront allonger les quelques verticales en cave (Barbaresco de Produttori, Morgon de Lapierre et Riesling du Vignoble de Sainte-Pétronille). Avec ces dépenses déjà prévues, il faudra être d’autant plus vigilant, profiter des promotions à la SAQ et acheter de manière intelligente.
Boire avec sa tête
Ou comme dirait Nadia Fournier: Boire moins niaiseux. Acheter un vin signifie d’encourager le producteur, avaliser ses méthodes et mentionner à la SAQ que ce genre de vin est en demande ici. C’est plus compliqué que de simplement prendre la bouteille en solde lors de la visite à la SAQ, puisque ça implique de tenter de se renseigner sur les méthodes du domaine et tenter de voir l’humain derrière l’étiquette.
Je chercherai donc à privilégier les vins en agriculture biologique (certifié ou non!), aux pratiques agriculturales respectueuses et qui produit un vin à hauteur d’homme. Le vin produit en série par des grandes corporations anonymes, qui finit par être identique d’une compagnie à l’autre, ne m’intéresse pas. Le défi sera d’éviter le greenwashing et les grandes marques qui veulent se donner des airs de petits producteurs.
Combiner ces trois grands axes est-il mission impossible, pensée magique? La question se pose et demandera certainement des efforts particuliers. Rendez-vous en fin d’année 2017 pour voir si j’ai réussi à relever ce défi! D’ici-là, si vous me croisez, n’hésitez pas à m’en reparler et me ramener à l’ordre si je dévie trop du plan de match!
C’est sur une base régulière que le sujet des prix pratiqués à la SAQ refait surface dans le débat public. Habituellement, le retour se fait accompagné d’une comparaison de quelques prix de quelques produits et d’un conclusion générale sur l’écart des prix entre la SAQ et la LCBO.
À la fin de l’année dernière, le pdg de la SAQ, Alain Brunet, a annoncé qu’il était conscient d’une disparité et que la SAQ allait mettre en place des mesures afin de ramener le prix des vins au prix de ceux pratiqués en Ontario d’ici 3 ans, en commençant par une baisse immédiate de 0,50$ sur près de 1600 produits. On annonçait aujourd’hui une deuxième vague de baisse de prix pour ces mêmes produits.
Mais qu’en est-il réellement? Plusieurs études ont tenté de comparer les produits, et en venaient généralement à la conclusion que l’alcool est vendu moins cher en Ontario.
Or, la majorité de ces comparaisons sont boiteuses, puisque l’échantillon utilisé est généralement très faible, on peut donc se permettre de douter des conclusions qu’elles en tirent. Par exemple, Le Droit comparait en 2013 15 produits, tout comme le Journal de Montréal en début 2016. Le professeur d’économie à l’UQTR Frédéric Laurin avait quant à lui analysé 47 produits en 2012 et avait augmenté son échantillon à 207 produits en septembre 2015 dans le cadre du pamphlet Monopole Inc. David Pelletier, sur son blogue Le Sommelier Fou avait quant à lui mené une série de matchs comparatifs, à chaque parution du catalogue Vintages. C’est dans leur accumulation qu’on pouvait tirer un portrait de la situation assez fiable, mais ceux-ci ne sont malheureusement plus en ligne…
Je propose ici une manière plus complète (et automatisée!) de faire la comparaison entre la LCBO et la SAQ, qu’on pourra mener sur une base régulière ainsi que quelques indicateurs de performance qui permettront d’avoir une vue plus claire sur les deux principaux monopoles au Canada.
Indicateurs de performance
Ces indicateurs sont tirés d’une comparaison entre 1310 produits, qui sont couplés via le CUP (Code universel de produit), une information fiable qui est disponible sur les sites des deux monopoles. Les données ensuite sont légèrement filtrées pour enlever les différences de millésime, format et les produits qui figurent au catalogue mais pas (ou plus) en succursale. Le détail est présenté dans la section Méthodologie, ci-dessous. On trouve ainsi 1303 produits, dont 794 vins et 465 spiritueux.
Les prix sur lesquels sont basés ces analyses sont en date du 27 décembre 2016 et incluent les promotions en cours au moment de la cueillette des données. Je vais peut-être devoir revoir cette méthode puisque je ne tiens pas compte des points Inspire présents à la SAQ et qui représentent un moyen de promotion privilégié du monopole québécois. Au fur et à mesure que le temps va avancer, ces indicateurs vont certainement être précisés et mieux compris.
Comparaison générale des prix
Premièrement, regardons (bêtement) la différence de prix entre les produits comparables à la SAQ et la LCBO. En date du 27 décembre 2016, les produits commercialisés par les deux monopoles étaient moins chers à la LCBO dans une proportion de 57.5%, alors que la comparaison est à l’avantage de la SAQ dans 40.4% des cas. Pour 2.1% des produits, le prix pratiqué est le même.
En ne considérant que les vins, le pourcentage passe à 68.4% en faveur de la LCBO pour un peu moins de 30% en faveur de la SAQ.
Avec le modèle statistique que je suis en train de bâtir, il est déjà possible d’affirmer que lorsqu’on considère les grandes catégories de produits (vins, spiritueux, bières, cidres), la différence de prix est statistiquement significative. Je suis en train d’étendre le modèle pour être en mesure de statuer pour les sous-catégories présentées ci-dessous.
Par catégorie de prix et de produits
Le tableau ci-dessous présente les écarts de prix ainsi que les ratios par sous-catégories de produits et de prix, afin d’avoir une vue plus détaillée sur les catalogues. On remarque rapidement que les spiritueux sont moins chers à la SAQ, peu importe leur catégorie de prix. Pour les vins, le portrait est plus nuancé.
On sait que la structure de majoration des prix des vins dans les deux monopoles sont bien différents. La SAQ adopte une majoration qui varie en fonction du prix de vente du produit alors que la majoration de la LCBO est fixe selon le prix du produit. On voit une différence nette entre les spiritueux et les vins, d’où leur séparation dans le tableau ci-dessous.
Bien que ça ne soit pas la seule contribution au prix final, le résultat de ce choix est que les vins les moins chers ont une majoration généralement plus élevée au Québec qu’en Ontario alors que la tendance s’inverse lorsqu’on monte en gamme.
Nombre de produits
Moyenne de SAQ – LCBO
Écart type SAQ – LCBO
Moyenne du ratio (SAQ/LCBO)
Nombre de produit dont l’écart est plus grand que 5%
Spiritueux
-10$
4
-$0.78
1.001
89.97%
4
+100
62
-$11.73
33.448
96.74%
28
10-15
13
-$0.83
1.004
95.47%
12
15-20
15
-$0.89
1.938
96.04%
4
20-25
39
-$1.17
2.087
96.05%
25
25-30
68
-$0.66
2.020
98.11%
26
30-40
95
-$0.04
6.020
98.45%
54
40-50
58
-$1.22
3.814
98.13%
18
50-75
64
-$0.17
9.899
99.16%
29
75-100
47
-$3.20
8.816
97.46%
26
Total des spiritueux
465
-$2.32
13.883
97.69%
226
Vins
-10$
12
$0.57
0.732
109.13%
6
+100
43
$13.88
77.968
101.43%
13
10-15
139
$0.89
1.421
107.78%
85
15-20
227
$1.50
2.502
109.09%
148
20-25
139
$1.56
2.148
108.73%
92
25-30
73
$1.50
2.915
107.21%
36
30-40
53
$0.84
4.723
105.54%
27
40-50
37
-$0.46
5.361
100.38%
19
50-75
44
-$1.56
6.954
98.78%
26
75-100
27
-$1.55
12.854
101.16%
14
Total des vins
794
$1.65
18.598
106.72%
466
Grand Total
1259
$0.18
17.112
103.38%
692
Quelques constatations:
On remarque que l’écart de prix moyen, lorsqu’on considère tout le portfolio commun au niveau des vins et des spiritueux est de 0.18$, malgré quelques valeurs aberrantes. De plus, un écart de 5$ sur un Taylor Fladgate Tawny 40 ans (SAQ – LCBO) n’a pas le même impact que pour le Beefeater à 33$ (SAQ – LCBO). Les valeurs absolues des écarts sont présentées à titre indicatif, mais la mesure la plus vraie est le ratio de prix SAQ/LCBO qui corrige automatiquement pour la valeur de la bouteille.
Lorsqu’on considère les spiritueux uniquement, on constate que la SAQ est moins chère, peu importe le prix du produit. En valeur absolue, l’écart moyen est de 2.32$ en faveur de la SAQ, soit une différence de 2.3%.
Au niveau des vins, le portrait est plus nuancé:
Les produits sous la barre des 40$ sont généralement moins chers à la LCBO alors qu’au-delà, magasiner à la SAQ devient généralement avantageux.
Si on prend le portrait global, la SAQ charge 106.72% de prix pratiqué à la LCBO.
Une étude statistique est présentement en cours afin de déterminer exactement si les écarts observés sont statistiquement significatifs lorsqu’on considère uniquement les sous-catégories.
Par provenance géographique
Il est aussi intéressant de comparer les prix pratiqués par les monopoles en fonction de la provenance géographique. Le tableau ci-dessous présente les statistiques pour les vins uniquement. Dans ce cas-ci, plusieurs échantillons sont trop petits pour tirer une conclusion valide. Aussi, il est fort probable que la différence dans la structure de majoration vienne expliquer les différences observées pour les régions qui offrent des produits généralement plus haut-de-gamme (Champagne, Bourgogne, Toscane), mais la preuve hors de tout doute reste à faire.
Nombre de produits
Moyenne SAQ – LCBO
Moyenne du ratio (SAQ/LCBO)
Afrique du Sud
23
$1.44
111.66%
Allemagne
9
$1.41
112.04%
Argentine
27
$1.42
110.46%
Australie
58
$1.01
109.72%
Autriche
1
$0.00
100.00%
Bulgarie
1
$2.60
120.08%
Canada
38
$2.85
110.79%
Chili
28
$2.43
112.96%
Espagne
67
$1.72
109.39%
États-Unis
Californie
121
$0.42
104.48%
New-York
3
$2.58
128.52%
Oregon
9
$0.75
105.86%
Washington
13
$0.96
105.25%
États-Unis Total
146
$0.53
105.14%
France
7
-$0.20
99.05%
Alsace
9
$2.71
115.13%
Beaujolais
6
$1.66
112.38%
Bordeaux
17
$39.38
106.82%
Bourgogne
23
-$1.55
102.17%
Champagne
27
-$0.81
99.30%
Coeur de la France
1
$1.50
112.55%
Languedoc-Roussillon
7
$2.56
112.96%
Pays d’Oc
14
$2.05
106.40%
Poitou-Charentes
1
-$3.55
84.04%
Sud-Ouest
3
-$0.72
99.47%
Vallée de la Loire
7
-$1.58
98.17%
Vallée du Rhône
22
$0.36
102.06%
France Total
144
$4.75
103.86%
Géorgie
1
$4.00
128.67%
Grèce
14
$0.13
101.24%
Hongrie
4
-$3.59
102.80%
Israël
4
-$0.41
98.57%
Italie
8
-$0.42
98.69%
Abruzzes
2
$2.18
119.52%
Basilicate
2
$4.00
123.12%
Campanie
1
$1.05
103.39%
Émilie-Romagne
1
$0.41
104.12%
Frioul-Vénétie Julienne
3
-$2.55
98.06%
Les Marches
2
$1.30
108.35%
Les Pouilles
2
$0.60
103.01%
Lombardie
3
$2.22
116.45%
Ombrie
3
$0.48
107.11%
Piémont
19
$1.24
108.37%
Sardaigne
1
$3.15
121.07%
Sicile
9
$0.05
104.82%
Toscane
53
-$0.44
103.19%
Trentin Haut-Adige
5
$0.79
105.99%
Vénétie
50
$0.89
106.08%
Italie Total
164
$0.41
105.47%
Nouvelle-Zélande
26
$1.71
109.17%
Portugal
37
$0.38
105.59%
République Tchèque
1
-$0.50
95.98%
Uruguay
1
-$1.25
92.16%
Grand Total
794
$1.65
106.72%
Valeur monétaire de la différence
Le dernier indicateur est une tentative de quantifier la différence monétaire totale de cet écart entre la SAQ et la LCBO. L’outil LCBOapi donne accès aux stocks présentement présents sur les tablettes du monopole ontarien. En multipliant cette valeur par la différence de prix entre les deux monopoles, on obtient un aperçu du manque à gagner (ou du surplus!) du point de vue de la LCBO si elle vendait tous ses produits au prix affiché par la SAQ. On part de l’hypothèse que tout ce qui est présent sur les tablettes va finir par se faire vendre un jour ou l’autre…!
Cette manière de faire permet aussi de donner une importance plus grande aux produits les plus populaires. Ce sont justement ce type de produits que la SAQ avait ciblé pour des diminutions de prix. On vient ainsi pondérer l’effet des valeurs aberrantes comme les deux bouteilles de Mission Haut-Brion 2006 dont la différence de prix est de 365$ en faveur de la LCBO ou des 10 bouteilles de Balvenie 25 ans qui sont 193$ moins cher à la SAQ.
Nombre de produits
Différence de valeur de l’inventaire (SAQ – LCBO)
Bière
33
$194,777.12
Cidre
5
$4,201.30
Prêts-à-boire/Coolers
6
-$1,311.60
Spiritueux
465
-$2,899,809.53
Vins
794
$4,398,195.39
Grand Total
1303
$1,696,052.68
On remarque ainsi que la différence totale est de l’ordre de 1.7 M$. Ça peut sembler gros de prime abord, mais lorsqu’on compare au volume de ventes annuel qui est de l’ordre de 3 000 M$ pour la SAQ, on peut relativiser la différence. Ceci dit, cet indicateur sera principalement utile pour mesurer la performance des monopole dans le temps pour les produits les plus populaires.
Méthodologie
Pour la comparaison ci-dessus, les données ont été récupérées sur le site de la SAQ et de la LCBO le 27 décembre 2016. Grâce au logiciel Outwit Hub, je collige les prix et les détails de l’entièreté du catalogue de la SAQ (pendant la nuit et avec un débit qui n’est pas susceptible de nuire aux serveurs. Ensuite, pour chaque produit trouvé, j’effectue une recherche dans le site de la LCBO à l’aide de l’outil LCBOapi, déjà utilisé par Jean-Hugues Roy précédemment, mais cette fois-ci, en cherchant par CUP, ce qui offre une meilleure qualité de pairage et enlève l’étape fastidieuse de valider tous les produits un par un.
Le toute est importé dans un classeur, puis on filtre les produits qui ont été pairés pour ne conserver que ceux qui ont le même format et le même millésime. Puisque ce dernier n’est pas explicité, je l’extrais du nom du produit et rejette ceux qui sont clairement différents. Pour les autres, je donne le bénéfice du doute. Par exemple, si le site de la SAQ liste du 2013 et que le site de la LCBO du 2014, je le rejette (Exemple: SAQ – LCBO). Par contre, si le site de la SAQ mentionne avoir du 2015 et qu’il n’y a pas de mention de millésime sur le site de la LCBO, j’assume qu’il s’agit du même produit (Exemple: SAQ – LCBO)
Finalement, LCBOapi permet d’avoir accès à trois autres informations pertinentes, à savoir si le produit est discontinué, radié et la quantité d’inventaire dans les succursales de la LCBO. J’enlève donc finalement les produits qui sont radiés du catalogue de même que ceux qui sont listés au répertoire mais qui n’ont pas de bouteille en inventaire, puisqu’on ne pourra pas s’en procurer. Les produits discontinués mais qui ont toujours un inventaire sont conservés, mais risquent de ne pas figurer dans une comparaison subséquente.
Le calcul de la significance statistique est mené dans R à l’aide d’un modèle linéaire et d’une analyse via le module lsmeans. Merci à mon ami Pierre-Hugues Carmichael pour le coup de pouce au niveau statistique! Plus de détails suivront dans la prochaine analyse.
Pendant tout le mois de décembre, je vous ai présenté sur le blogue les vins qui m’ont fait vibrer au cours de 2016 sous la forme d’un calendrier de l’Avent. Avant de revenir à la programmation régulière, vous trouverez ci-dessous la liste (et les liens) vers chacun des articles.
Je suis un peu surpris de la quantité de vins américains qui figurent dans ce palmarès et qui l’ont manqué de peu (les cidres de Fable Farm Fermentory et le vin de garage de mon ami Todd, entre autres), mais pour le reste, je crois que ça représente assez bien ce qui est venu me chercher cette année. Ajoutez à ça le mousseux de Benjamin Bridge, le Seyval-Chardo des Pervenches, et le Barbaresco des Produttori del Barbaresco que je fais vieillir patiemment en cave et on a un portrait assez fiable de mon année.
Bring it on, 2017! En te souhaitant aussi délicieuse que 2016…!
Il m’apparaît tout à fait naturel de faire du Brut 2013 du Vignoble de Sainte-Pétronille le dernier vin de mon calendrier de l’Avent.
Premièrement parce que le vin est délicieux et qu’une visite au vignoble sans repartir avec une bouteille de mousseux, c’est incomplet comme un repas sans dessert. Mais surtout, c’est autour de ce vin qu’on s’est réuni au milieu des vignes de l’Île d’Orléans pour trinquer une dernière fois avec notre ami David Pelletier, Le Sommelier Fou, avec un vin qu’il affectionnait tout particulièrement. Son départ prématuré nous a laissés abasourdis et sans mots.
L’héritage de David chez tous les écrivains du vin, ce sont justement les mots. Ceux drôles, ceux qui font réfléchir, ceux qu’on efface et les quelques uns qu’on laisse finalement en place. Les mots de David, leur couleur unique et la rigueur qu’il y mettait ne sont jamais bien loin dans mon esprit lorsque je m’installe au clavier. J’espère être en mesure de rendre justice à cette inspiration dans chaque article.
La bouteille du Brut de Sainte-Pétronille 2013 que j’ai en cave, que j’avais acheté comme les autres, sans trop y penser et juste parce que c’est vraiment du bon vin, a soudainement pris une toute autre signification. Lorsque je l’ouvrirai, ça sera en bonne compagnie, autour d’une bonne bouffe et où il y aura de la joie, des amis, des opinions franches et (beaucoup) de bonne humeur. Et certainement quelques jeux de mots #innocents.