Mon calendrier de l’Avent m’offre l’occasion de revenir sur mon année vinicole, tout au long du mois de décembre. Les vins qui m’ont fait vibrer, tout au long de l’année.
Au cours de l’année 2017, j’ai découvert un peu plus le monde des bières, il est donc dans l’ordre des choses d’en inclure au moins une dans mon calendrier de l’Avent. Ça aurait pu être une de chez Auval, que j’ai eu la chance de déguster à quelques reprises au courant de l’année (Merci Patrick, Patrick et Rémy!), mais mon choix se tourne plutôt vers La Flore du Québec de Pit Caribou.
Dans le monde du vin, l’utilisation de levures indigènes est un sujet de discussion de choix alors que dans le monde de la bière, on va plus souvent entendre parler du type de levure choisi par le brasseur pour obtenir tel ou tel résultat. Avant cette année, il était même illégal de produire de la bière en fermentation spontanée et c’est la brasserie Pit Caribou qui est derrière ce changement de réglementation.
Ici, la levure utilisée est plutôt issue d’un travail de sélection fait en collaboration avec le Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM) de Rimouski. Environ 80 échantillons ont été cueillis un peu partout dans la péninsule gaspésienne et caractérisés en laboratoire, en regardant leur potentiel pour l’utilisation dans le domaine brassicole. Au final, celle qui semblait la plus prometteuse – et qui a été utilisée dans la Flore du Québec – a été cueillie sur une branche de cerisier à une dizaine de kilomètres de la brasserie.
C’est une bière de type Saison, où l’acidité est bien présente et où dominent des notes florales et d’agrumes. En bouche, c’est bien sec et rafraîchissant, avec une amertume bien balancée. Bue au mois de décembre, on l’apprécie pour sa complexité, mais je suis certain que bue au milieu de l’été, c’est le côté rafraîchissant qui domine. Je lève mon verre à une brasserie qui ne cesse d’innover et de pousser le concept de produit local toujours un peu plus loin. Bravo Pit Caribou.