Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.
À son arrivée sur les tablettes de la SAQ en 2010, le Morgon du mythique Marcel Lapierre avait fait courir les foules et les 1800 bouteilles offertes s’étaient toutes écoulées en moins de 24 heures. Et pour cause, c’était la première fois que le vin élaboré par cette figure de proue du vin nature était offerte en succursales (c’était en IP avant). Pour lui, ce n’est pas compliqué: le vin doit être fait à 100% de jus de raisin.
En rétrospective, ceux qui ont pu mettre la main sur une (ou plusieurs) bouteilles ont pu mettre la main sur la dernière cuvée vinifiée par Marcel, décédé à la fin des vendanges 2010. Le domaine a depuis été repris par son fils Mathieu et sa fille Camille, dans la plus transparente continuité, pour le plus grand bonheur de tous.
Depuis, la frénésie s’est un peu calmée, mais les bouteilles de Morgon ne traînent jamais longtemps sur les tablettes. Au moment d’écrire ces lignes, il y en a dans une trentaine de succursales de la province, et deux magnums à Québec.
Pourquoi payer plus d’une trentaine de dollars pour un Beaujolais? Qu’est-ce qui rend ce vin si spécial? On est en présence ici du vin de soif et de partage par excellence. Le fruit est pur, l’équilibre est exceptionnel et on le boit à grandes lampées. Avec un plateau de saucissons et quelques bons amis, vous regretterez rapidement de ne pas avoir acheté une deuxième bouteille ou un plus gros format!