Copain Wines – Tous Ensemble Pinot Noir 2007

Copain - Tous Ensemble Pinot Noir 2007
Copain - Tous Ensemble Pinot Noir 2007
Lors de notre souper à l’Utopie au mois de mars dernier, nous avons dégusté une magnifique syrah, L’Hiver de Copain Wines. De retour à la maison, un petit message sur Twitter m’a mis en contact avec les gens du vignoble. Puisque leurs vins ne sont disponibles qu’en importation privée au Québec via Le Maître de Chai et ne sont pas vraiment distribués en Floride où ma copine allait en congrès, ils même offert de couvrir les frais de shipping entre le vignoble et le centre des congrès à Orlando.

Thanks to @copain to go the extra mile so I can enjoy tremendous wine…!

Nous avons ainsi ouvert le Pinot Noir Tous Ensemble 2007 afin de partager avec une amie, autour d’un poulet laqué au miel et à l’anis étoilé, qui était par ailleurs, excellent.

Au premier abord, nous sommes hors de tout doute raisonnable en présence de pinot noir. La robe est translucide comme on pourrait s’attendre d’un pinot, avec une belle couleur rubis éclantante. Au nez, on a principalement des notes de cerises comme on pourrait s’attendre, mais plutôt sur les cerises un peu cuites (à la limite du kirsch) que sur le fruit fraîchement sorti de l’arbre. Avec le temps, on y trouve des couches de complexité sous forme de fleurs et de… raisins! En bouche, les tannins sont fins, l’acidité est assez importante pour couper dans le miel qui enrobe le poulet et est clairement construit tout en légèreté et en finesse.

On a ouvert la bouteille un peu avant le souper. Le vin y était alors très bon, mais il a vraiment pris tout son sens en l’accompagnant du repas. Ce n’est pas uniquement un “vin de bouffe” mais plutôt un vin qui offre toutes sortes de belles surprises lorsque servie avec le repas.

En ce sens, je vous recommande fortement la lecture de A Rebellion in Californian Pinot Noir, par Éric Asimov dans le New York Times. Il s’agit d’un bon portrait de ces petits producteurs californiens de pinot qui vont un peu à contre-courant du style typique que l’on retrouve souvent dans cette région.

[rating:4/5] – IP via Le Maître de Chai – 38,35$

Vendredis du Vin et Sommellerie Moléculaire

Depuis ma participation aux Vendredis du Vin sur les vins du printemps, celui-ci est vraiment arrivé à Québec, avec plus de soleil et des températures vraiment printanières. De plus, avant son départ pour TasteCamp East (le chanceux!), Rémy Charest a publié la synthèse des 6 participations à cet événement mensuel.

Il a aussi fait l’annonce que cette dégustation virtuelle pour le mois de mai sera menée par François Chartier et portera sur la sommellerie moléculaire. On essaiera alors d’y accorder les vins avec les mets en fonction des composés chimiques qu’ils partagent.

Pour un aperçu de ce qu’est cet théorie d’agencement entre les mets et les vins, l’émission Découverte présentait un bon reportage tourné en compagnie de Chartier au restaurant l’Utopie à Québec. De quoi se mettre l’eau à la bouche pour le mois prochain!

VDV 23 – Un vin ne fait pas le printemps…

Los 800 - Un délicieux vin du Priorat
Los 800 - Un délicieux vin du Priorat
Pour cette 23e édition des Vendredis du Vin, le président du mois, Rémy Charest du blog À Chacun sa Bouteille, s’est probablement inspiré des premiers chauds rayons du soleil lors de la présentation de son thème. À en lire sa description, on entend les bourgons pousser, les oiseaux gazouiller (twitter…?), le barbecue crépiter et les vacances approcher.

Par contre, trouver un vin de printemps n’est pas aussi simple qu’il en a l’air. Dans un premier temps, il n’a pas fait assez beau et chaud pour sortir de notre routine hivernale et ainsi déboucher le premier rosé de la saison. Pas de terrasse encore, mais ça ne saurait tarder, avec une température prévue de 24 degrés cette fin de semaine. D’autant plus que le rosé vit des jours sombres ces temps-ci, avec l’autorisation des vins de coupage par l’Union Européenne (mélange de vin blanc et de rouge pour faire un vin rosé… comme dans la mauvaise blague).

Bref, le coeur n’est pas encore tout à fait au printemps. L’anticipation de l’été est par contre clairement installée. Contrairement à plusieurs personnes qui sortent les vins blancs légers, le printemps est la saison à laquelle je commence à me réintéresser aux vins plus charnus et costauds, souvent un peu plus du Nouveau-Monde qu’à mon habitude. La raison en est fort simple, ces vins sont mieux appropriés aux grillades qui jalonnent si joyeusement la période estivale.

Ainsi, j’ai ouvert un Los 800 2004, un beau vin de la région du Priorat, en Espagne. Composé de grenache (50 %), carignan (30 %), cabernet sauvignon (10 %) et syrah (10 %). Après avoir découvert ce vin dans le millésime 2003 lors d’un arrivage Cellier l’année dernière, j’avais hâte de déboucher la version 2004. Celle-ci ne m’a pas déçu. Un nez puissant de cacao, de fruits noirs avec une touche d’épice, un bouche sur le kirsch et les bleuets avec des tannins soyeux et une acidité bien présente font de ce vin un breuvage bien équilibré.

Le Priorat le moins cher disponible à la SAQ est très généreux pour le prix demandé de 20$. D’après mes souvenirs, il se compare au millésime 2003 et se compare avantageusement à un grand nombre de vins présents dans cette catégorie de prix.

[rating:3.5/5] – Code SAQ: 10860910 – 20,15$

Arrivage Cellier Mai 2009 – Objectif Monde

Photo par Marianne Perdomo @ Flickr
Photo by by Marianne Perdomo @ Flickr
Des détails commencent à filtrer pour le prochain arrivage Cellier, prévu à la fin mai et au début juin 2009. La thématique abordée lors de cet arrivage principalement concentrée sur les États-Unis, le Barolo et le Riesling. De plus, le premier arrivage comporte aussi trois belles verticales (plusieurs millésimes du même producteur).

Les arrivages Cellier permettent de découvrir des nouveaux produits, car il s’agit de produits qui ne sont pas nécessairement offerts de manière régulière. Au début de ces types d’arrivages, les numéros étaient principalement centrés sur une région en particulier. Toutefois, depuis quelques arrivages, on note une multiplication des thèmes: des numéros moins concentrés, mais avec une plus grande diversité.

Observons ce qui s’en vient dans le prochain arrivage…

Etats-Unis

Lorsque le thème des États-Unis a été connu, plusieurs espéraient une sélection des beaux pinots produits dans l’Orégon et dans l’état de Washington, trop peu représentés à la SAQ. On y retrouve plutôt une sélection de vins californiens, représentant une belle palette des terroirs du nord de la Californie. Le point de mire de cet arrivage est Le Petit Vice, vinifié par le Québécois Patrick Breton, qui jouit d’un buzz favorable en raison de la qualité de ses produits.

Arrivage le 21 mai

  • Le Petit Vice Northern California 2005 – 60,50 $
  • Grenache Austin Hope Paso Robles Californie 2006 – 43,50 $
  • Cabernet-Sauvignon Arrowood Sonoma County Californie 2004 – 70,50 $
  • Chardonnay Paul Hobbs Russian River Californie 2006 – 75,75 $
  • Pinot noir La Bauge Au-Dessus Santa Maria Valley Californie 2006 – 52,50 $

Arrivage le 2 juin

  • Justin The Orphan Paso Robles Californie 2007 – 25,90 $
  • Viognier Cline Cellars Californie 2007 – 19,60 $
  • Zinfandel Ancient Vines Cline Cellars Californie 2007 – 24,15 $
  • Pinot noir Sebastiani Sonoma Coast Californie 2007 – 25,50 $
  • Chardonnay Schug Carneros Californie 2006 – 39,25 $
  • Pinot noir Calera 30th Anniversary Ryan Vineayrd Mt. Harlan 2005 – 59,50 $
  • Chardonnay Calera Mt. Harlan Californie 2006 – 39,00 $
  • Pinot noir Bergstrom de Lancel lotti Vineyard Orégon 2006 – 79,00 $
  • Cabernet-Sauvignon Philip Togni Napa Valley 2003 – 155,00 $

Riesling du monde

On dit parfois que le Riesling est une “éponge à terroirs” et j’anticipe que cette caractéristique soit mise en évidence dans cette sélection de Riesling du monde. J’aimerais bien profiter de l’occasion pour m’initier aux vins allemands, présents principalement dans l’arrivage du 2 juin.

Arrivage le 21 mai

  • Domaene Gobelsbrug Riesling Kamptal Qualitätswein Trocken2007 – 19,00 $
  • Riesling Cooper’s Creek Malborough 2007 – 19,70 $
  • Riesling B3 Eden Valley 2007 – 21,55 $
  • Riesling Château des Charmes Niagara-on-the-lake 2006 – 18,70 $
  • Riesling Snoqualmie Winemaker’ s Select Columbia Valley 2006 – 14,95 $
  • Riesling Chateau Ste-Michelle Indian Wells Columbia Valley 2007 – 19,95 $

Arrivage le 2 juin

  • Riesling Kirchberg de Barr Willm Alsace grand cru 2007 – 24,70 $
  • Riesling Goldert Gueberschwihr Alsace grand cru 2007 – 33,25 $
  • Selbach Riesling Qba Mosel-Saar-Ruwer 2007 – 15,15 $
  • Domäne Wachau Riesling Terrassen Federspiel 2007 – 20,00 $
  • Wehlener Sonnenuhr Riesling Spätlese Kerpen M-S-R 2007 – 25,00 $
  • Ürzige Würzgarten Riesling Kabinett Qmp Mönchhof M-S-R 2007 – 25,10 $
  • Riesling Mader Rosacker Alsace grand cru 2007 – 38,75 $
  • Riesling Lamoreaux Landing Finger Lakes New York 2006 – 21,50 $
  • Riesling Hermann J. Wiemer Finger Lakes 2006 – 26,30 $
  • Mussbach Riesling Kabinett Qmp Müller-Catoir Pfalz 2007 – 29,95 $
  • Riesling Gun Metal Hewitson Eden Valley 2007 – 23,50 $
  • Riesling Hengst Alsace grand cru 2004 – 49,50 $

Verticales

Ces trois séries de produits seront disponibles dans l’arrivage du 21 mai. D’ailleurs, une dégustation est organisée à la SAQ Jean-Lesage afin d’offrir la chance de déguster tous ces vins à la fois…

Querciabella Chianti Classico

Vignoble en biodynamie de Toscane, on a ici leur cuvée Chianti Classico. Le domaine a eu de très bonnes critiques de la presse spécialisée.

  • Millésime 2006 – 30,25 $
  • Millésime 2004 – 33,50 $
  • Millésime 2000 – 48,75 $
  • Millésime 1997 – 78,00 $

Château Potensac Médoc cru bourgeois

Cru Bourgeois très réputé, le Château Potensac appartient au même propriétaire que le célèbre Léoville-Las-Cases et y récupère les barriques après qu’elles aient servi à un millésime.

  • Millésime 2003 – 67,00 $
  • Millésime 2000 – 77,75 $
  • Millésime 1996 – 74,50 $
  • Millésime 1995 – 67,00 $

Château Montus Cuvée Prestige Madiran

Cuvée haut-de-gamme d’Alain Brumont, probablement le producteur le plus connu de la région. Faite exclusivement de tannat et entièrement en barriques neuves, les notes de dégustation glanées sur internet pointent vers un vin puissant, typique de madiran.

  • Millésime 2000 – 144,00 $
  • Millésime 1996 – 116,00 $
  • Millésime 1995 – 116,00 $
  • Millésime 1990 – 144,00 $

Rosé

Le printemps s’en vient, et ça paraît avec cette sélection de vins rosés. Il s’agit de manière générale de produits d’une gamme un peu plus élevée que les rosés typiquement présentés au répertoire général pendant l’été. Il sera bien de voir un peu de variété dans cette catégorie de produits.

Arrivage le 21 mai

  • Scalabrone Bolgheri Rosé 2008 – 20,75 $
  • Guigal Côtes du Rhône Rosé 2007 – 18,30 $
  • Château d’Aqueria Tavel Rosé 2008 – 19,90 $
  • Bourgogne Pinot noir Rosé Jean -Marc Brocard 2007 – 20,60 $
  • Les Baronnes Sancerre rosé 2007 – 25,00 $
  • Le Rosé de Malartic Bordeaux rosé 2008 – 18,90 $
  • Castello di Ama Rosato Toscana i.g.t. rosé 2008 – 20,45 $

Barolo

Souvent réputés pour être durs et austères, les vins de la région de Barolo ne font certainement pas de compromis pour plaire à un plus grand nombre. On note deux vins de Michele Chiarlo, un producteur que j’apprécie particulièrement ainsi qu’une cuvée haut-de-gamme de Pio Cesare, un des plus gros producteurs de la région.

Arrivage le 2 juin

  • Cerequio Michele Chiarlo Barolo 2004 – 75,00 $
  • Ornato Pio Cesare Barolo 2004 – 95,00 $
  • Monprivato Mascarello Barolo 2004 – 89,00 $
  • Beni di Batasiolo Barolo 2004 – 30,25 $
  • Monvigliero Mauro Sebaste Barolo 2004 – 40,75 $
  • Aurelio Settimo Barolo 2004 – 40,75 $
  • Serralunga Paolo Manzone Barolo 2004 – 58,00 $
  • Brunate Michele Chiarlo Barolo 2004 – 64,00 $
  • Serralunga d’Alba Fontanafredda Barolo 2004 – 49,00 $

Château Mornag Grand Cru 2005

Château Mornag
Château Mornag 2005
Lorsqu’on pense à la Tunisie, la première image à venir en tête n’est pas nécessairement celle d’un pays vinicole. Pourtant, l’établissement de la viticulture s’est faite avec les Phéniciens puis a pris son essor avec les Carthaginois. Ayant connu un essor sous l’influence française au XIXe siècle, le Tunisie compte maintenant 15 000 hectares de vignes, principalement encépagées avec du cabernet-sauvignon, du carignan, du cinsault, de la grenache, de la mourvèdre et de la syrah. Le territoire est réparti en 7 appellations d’origine contrôlées, signe de l’influence française. Depuis 2002, une association a été créée afin de moderniser les caves tunisiennes et amener la viticulture à un niveau “exportable”.

Produit de ce regroupement des Vignerons de Carthage, le Château Mornag Grand Cru 2005 nous a tout d’abord accroché par sa provenance insolite. De plus, comme nous cherchions à compléter une caisse à la SAQ Dépôt, son prix sous la barre des 10$ nous a convaincu de tenter notre chance.

Le vin est typique de mon idée d’un vin tunisien: chaud, généreux et pas nécessairement subtil. Beaucoup de fruits rouges accompagnés de tanins un peu agressifs au sortir de la bouteille (mais qui se sont heureusement calmés rapidement) marquent cet assemblage de carignan, grenache, mourvèdre et syrah. Il nécessite des plats biens relevés pour bien le complémenter car sinon, il vient prendre toute la place sans qu’on lui ait vraiment demandé.

Bref, un bon petit vin de bouffe, d’un bon rapport qualité-prix principalement parce que le prix est ridiculement bas. À ce prix là, je ne sais pas pourquoi il y a encore du monde qui vont acheter du vin d’épicerie…

[rating:1.5/5] – Code SAQ: 00183145 – 9,55$