McWilliam’s Hanwood Estate Riesling 2007

McWilliam's Harwood Estate Riesling 2007
McWilliam's Harwood Estate Riesling 2007

Ce soir, en cette rare belle journée du mois de juillet (à date, on est rendus à 21 jours de pluie en 29 jours…), un vin estival s’imposait. Par estival, j’entends ici un peu comme du théâtre d’été, par opposition à du théâtre en été… Léger, agréable, abordable (à la fois au goût et financièrement)…

Ainsi, lors de mon passage à la SAQ tout près de chez moi, j’avais besoin d’un vin blanc, rafraîchissant, pas trop cher et disponible dans les frigos. Raison: j’avais faim et le souper était rapide à faire. Je ne pouvais donc pas me permettre d’attendre que mon vin refroidisse…

Mon choix s’est alors porté sur l’Australien McWilliam’s Hanwood Estate Riesling 2007, présent en généreuse quantité au frais à la SAQ du Campanile. De plus, au prix de 14,80$, il est difficile de trouver qu’il s’agit d’une mauvaise idée.

On est ici en présence d’un vin visiblement moderne, aux notes d’agrumes, de pommes vertes avec les relents minéraux que l’on s’attend du riesling. En bouche, l’acidité domine, grâce aux notes d’agrumes (ça tombe bien, c’est tout à fait ce que je recherchais pour complémenter mon souper). La bouche est fraîche et agréable, tout à fait ce que je recherchais dans mon vin estival.

Somme toutes, il s’agit d’un vin qui n’est pas terriblement distinctif, mais qui est bien fait et qui offre un rapport qualité prix indéniable. Disponible en ligne et dans 365 succursales SAQ au Québec.

[rating:2/5] – Code SAQ: 10754607 – 14,80$

Les vins d’Andrea Sottimano: la passion du terroir

À notre arrivée au vignoble Sottimano, j’étais nerveux. Il s’agissait de notre première visite chez un producteur du Barbaresco de notre voyage, et on commençait par la visite que j’anticipais le plus. Dans les courriels que nous avions échangés, grâce au contact fait par André Papineau de chez Vinealis, Andrea Sottimano m’avait paru tout à fait sympathique. Pourtant… j’étais nerveux dans l’auto…!

Pour cause… Voici ce qu’en disait le guide Gambero Rosso, dans leur édition de 2007 à propos de la maison Sottimano.

“A visit to the Sottimano estate on the border of the municipalities of Neive and Barbaresco, and a chat with young Andrea and his father, Rino, reveal the clear-headedness, care, research and enthusiasm that they bring to their work in the vineyard and cellar. They have 14 hectares planted to vine that they run with the help of the rest of the family. But proof of the Sottimano pudding is in our tatstings… The wines presented were excellent and revealed a technical expertise based on skilful use of small barrels and examplary stylistic precision and cleanliness.”

Heureusement cette nervosité a vite disparu en pénétrant dans le vignoble familial, où nous avons été accueillis par la soeur d’Andrea, preuve que le vignoble est une entreprise bien familiale. Les vendanges, s’étirant sur une vingtaine de jours, sont ainsi complétées avec moins d’une dizaine de personnes, plus de la moitié étant des membres de la famille!

Nous avons ensuite été entraînés dans la cave et dans les chais par Andrea, le vigneron et meneur de cette entreprise familiale, sous la maison sise à Cotta’. “Mon père a acheté la maison pour la cave uniquement. Des voûtes comme ça, ça n’a pas de prix!” nous confie-t-il dans un joyeux mélange de français et d’italien. Les voûtes sont en effet idéales pour le vieillissement du vin, avec une température stable, mais surtout une humidité très importante.

Vieilles bouteilles de 1975 en garde chez Sottimano, réserve personnelle d'Andrea pour les belles occasions.
Vieilles bouteilles de 1975 en garde chez Sottimano.

Sous les voûtes sont alignés les barriques contenant les vendanges précédentes, qui vieillissent tranquillement. Les barriques sont fabriquées par la maison bourguignonne François Frères, qui approvisionne aussi les grands domaines de la Bourgogne. Seulement 25% de barriques neuves sont utilisées dans l’élevage (et elles sont réutilisées jusqu’à 4 passages), mais elles demeurent un aspect important du travail aux chais. En étroite collaboration avec les tonelliers, les vins sont goûtés et les compositions des barriques sont ajustées, car il n’existe pas une recette unique. “C’est comme un vêtement, il ne va pas de la même manière à tous”.

Tous les Barbarescos de la maison sont donc vinifiés de manière identique. La fermentation et la macération se fait pendant environ 18 jours, sans levures sélectionnées, après quoi le vin est vieilli en barriques pendant 18 à 20 mois. Aucun filtrage ni collage n’est effectué avant la mise en bouteilles.

Andrea Sottimano, en pleine explication. Photo: http://www.lafite.dk/
Andrea Sottimano, en pleine explication. Photo: http://www.lafite.dk/

La même philosophie prévaut dans les champs. Bien qu’ils ne soient pas certifiés bios, aucun pesticide ou engrais artificiel n’est utilisé et les maladies de la vigne sont traitées avec des produits “eco-friendly”. L’intervention de l’homme se veut minimale dans le but de garder le plus possible l’expression du terroir dans le vin.

En ce sens, le Piedmont et la Bourgogne se ressemblent beaucoup. Les deux régions travaillent en monocépage, avec un cépage ne donnant que très peu de coloration au vin (le nebbiolo en Italie et le pinot noir en France). Comme on a pu le constater dans notre dégustation, les deux régions misent aussi sur la finesse et l’élégance plutôt que la puissance. On a aussi pu constater les différences entre les terroirs, une autre chose chère à la fois aux Bourguignons et au Piedmontais.

La visite s’est ensuite poursuivie dans la salle de dégustation. Des 6 vins qui nous attendaient, les deux premiers sont disponibles à la SAQ. Les autres sont peuvent être commandés en importation privée via Le Maître de Chai, l’agence d’importation de Sottimano au Québec.

  • Le Dolcetto Bric del Salto 2008 m’est apparu tout sur le fruit, comme il se doit pour un bon dolcetto. C’est le seul des vins de la maison qui ne voit pas le bois au cours de son élevage, afin de préserver ce fruit au maximum. En bouche comme au nez, c’est frais et vivifiant et très bien fait. Le millésime 2007 s’est mérité un 90 du Wine Advocate et puisque j’ai goûté les deux lors du voyage, je peux affirmer que j’ai préféré la version 2008, à cause du fruit qui est encore plus présent. [rating:3.5/5]
  • Ensuite, le Barbera d’Alba Pairolero 2007. Élégant avec une belle minéralité, le vin présente le nez exhubérant qu’on retrouve dans des barberas bien faits. C’est un vin avec une belle structure tannique et une concentration de fruits mûrs importante. Le millésime 2006 s’était lui aussi mérité une note de 90 de la part du Wine Advocate. Un superbe barbera qui sera à son meilleur avec un beau plat de viande. [rating:3.5/5]

La dégustation se poursuit ensuite avec les barbarescos de la maison et avec les explications d’Andrea Sottimano, qui parle avec passion de ses terroirs en les pointant sur la carte. Puisque tous ces vins sont vinifiés de la même manière, on a donc dans notre verre uniquement la différence entre les différents vignobles de la maison.

  • Tout d’abord, on commence avec le Barbaresco Fausoni 2006, qui avait été ouvert l’avant-veille. Situé près du village de Neive, ce terroir présente une élégance et un bouquet typique du nord du Barbaresco. Les tannins sont fins et on a une belle longueur en bouche. [rating: 4/5]
  • Ensuite, on passe au Barbaresco Pajoré 2006, lui aussi ouvert l’avant-veille. En contraste avec le Fausoni, le Pajoré, situé plus au sud dans la commune de Treiso, est plus sérieux, plus droit et plus austère. En bouche, c’est soyeux et élégant et très bien fait. Il a beaucoup de potentiel et nécessitera un peu de temps pour livrer son plein potentiel. [rating:3.5/5]
  • On passe ensuite au Barbaresco Cotta’ 2006, vignoble situé dans le sud de la commune de Neive, attenant à la cantina. Beau mélange des terroirs de Fausoni et de Pajoré. On y retrouve les notes florales et la texture soyeuse du Fausoni et l’élégance et la finesse du Pajoré. Le millésime 2205 de vin s’est mérité la note maximale de “Tre Bicchieri” de la part de la bible des vins italiens, le Gambero Rosso. Pour ma part, il s’agit de mon préféré de la série des Barbarescos qui nous ont été servis et qui se mérite amplement les [rating:4.5/5] qu’on lui donne ici.
  • On termine avec le millésime 2001 du Fausoni, ouvert l’avant-veille. Bien qu’il ait perdu un peu de son ampleur au nez, la bouche est toujours aussi soyeuse et élégante. Compte tenu que ce vin de près de 8 ans est ouvert depuis deux jours et qu’il offre toujours aussi de plaisir montre sans aucun doute que les vins peuvent tenir la route encore un certain temps. [rating:4/5]

Ces moments passés en compagnie d’Andrea Sottimano resteront parmi les souvenirs les plus durables de notre voyage en Italie que j’espère me remémorer lors de l’ouverture des bouteilles que j’ai ramené à la maison.

Grazie mille, Andrea.

Résumé photographique de trois semaines en voyage à Barcelone et en Italie…

Une semaine depuis mon retour, j’ai eu un peu de temps pour relaxer et refaire le tour de nos photos de voyage. Je propose donc ici une synthèse photographique de mes trois dernières semaines, passées à Paris, Barcelone et en Italie. Il s’agit de bien beaux souvenirs…!

Paris
Deux jours à Paris, ça passe rapidement, surtout quand on est en bonne compagnie…! De notre marche dans le 2e arrondissement et dans le Marais, je retiens cette photo de Place de la Bastille.

Opéra de la Bastille
Opéra de la Bastille

Barcelone
Il y a tant de belles chose à Barcelone qu’il est difficile de faire un choix. Le Parc Güell, la Pedrera, la Sagrada Familia, el Born, les tapas chez Quimet & Quimet… Je retiens ici mes meilleures photos de la semaine à Barcelone.

Parc Güell
Parc Güell
Depuis la Pedrera
Depuis la Pedrera
Entrée à la Sagrada Familia
Entrée à la Sagrada Familia
Atelier des maquettistes - Sagrada Familia
Atelier des maquettistes - Sagrada Familia
Chez Quimet & Quimet
Chez Quimet & Quimet
Statue de Colomb au bout de Las Ramblas
Statue de Colomb au bout de Las Ramblas

Liguria et Piemonte
Continue reading

Un vin ukrainien – Muscat Massandra 2004

(19 novembre: Bonjour! Si vous voulez continuer à voyager à travers les vins du monde, n’hésitez pas à faire un tour sur la page principale ou abonnez-vous avec les icônes à votre droite! Merci! Julien)

J’aime bien expérimenter avec des vins provenant de vignobles non traditionnels. Lorsque j’ai eu la chance d’animer les Vendredis du vin, mon thème portait sur les vins provenant de pays en dehors du top 10 des producteurs mondiaux. Une invitation au voyage que j’aime renouveler régulièrement.

Ainsi, au début de l’année, je suis tombé un peu par hasard à TV5 sur le reportage Chasseur de Crus (qu’on peut heureusement revoir entièrement en ligne), dans le cadre de l’émission Envoyé Spécial. On y suit un importateur de grands vins de marchés moins connus pour le compte de grands clients parisiens, Claude Gilois, de l’agence Vins du Monde.

Au milieu du reportage, on parle du domaine de Massandra, situé près de Yalta, en Ukraine. Le domaine semble magnifique, et l’histoire qui l’accompagne tout autant. Fondé à la fin du 19e siècle afin de fournir des vins pour la cour du Tsar à son palais d’été près de Yalta. On y fait des vins à base de tokay, pinot gris et de muscat.

Domaine Massandra - Yalta
Domaine Massandra – Yalta

Lors de la révolution russe de 1917, puis lors de l’arrivée des troupes de Staline dans la région, l’avenir de la cave était incertain. Toutefois, la légende dit qu’après dégustation des vins de la région, Staline a décidé de conserver le vignoble et de faire transférer tous les vins des palais des Tsars dans les tunnels de la cave. On y retrouve des vieux vins de Massandra, mais aussi des cuvées anciennes venant de France et d’ailleurs en Europe. Lors de la seconde guerre mondiale, la collection de vins a été dispersée afin de la préserver du pillage des troupes allemandes. C’est ainsi que la cave est maintenant une des réserves les plus importantes de vin ancien au monde.

Ainsi, peu après le visionnement du reportage, j’ai essayé de trouver un moyen de me procurer un de ces vins afin d’en faire l’essai. Les vins de Massandra sont importés au Canada par United Stars, une agence d’importation qui semble spécialisée dans les pays de l’ancien bloc de l’Est. Ils importent des vins de la Moldavie, de l’Ukraine, de la Géorgie, etc. Pas tout à fait des vignobles traditionnels…! Un coup de chance a fait qu’un arrivage Vintages à la LCBO comportait deux vins de Massandra, un muscat et un vin de dessert rouge.

Le Muscat Massandra 2004 se présente dans le verre avec une couleur ambrée très soutenue. Au nez, j’ai trouvé que les notes dominantes étaient l’abricot séché, l’écorce d’orange avec un peu de figues séchés. On y sent un peu l’alcool ayant servi à la fortification du vin, mais sans qu’il prenne trop de place et qu’il y soit dérangeant. En bouche, le vin est consistant avec le nez, les notes de fruits séchés étant toujours présents. Bien qu’il ait été dégusté seul à la fin d’un repas, il aurait fait sensation avec un plateau de noix et de fromages bleus.

Je renouvellerais donc l’expérience sans hésiter, afin de bien ouvrir notre palais à des nouvelles saveurs. Dommage que le vin ne soit pas distribué au Québec…

[rating:2.5/5] – Code LCBO: VINTAGES 73155 – 15,95$

Et c’est un retour!

Une dernière journée en Italie avant le retour au Québec. Je ramène de bien beaux souvenirs, du bon vin et le plein de soleil.

Au menu aujourd’hui, un café près de l’auberge de jeunesse, retour vers l’aéroport et vol de 9 heures vers Montréal.

J’ai bien hâte de vous voir, mais je serais quand même resté un p’tit peu plus longtemps, moi…!