Mon calendrier de l’Avent m’offre l’occasion de revenir sur mon année vinicole, tout au long du mois de décembre. Les vins qui m’ont fait vibrer, tout au long de l’année.
Cette bouteille est m’est chère pour deux raisons. Premièrement, elle fut achetée lors d’une magnifique fin de semaine à New York avec un couple de bons amis, chez Chamber St. Wines, qui vaut à lui seul le déplacement vers Manhattan si vous trippez le moindrement sur le vin. Servi par un conseiller hors-pair, qui a pris le temps de jaser, de connaître mes goûts, mon budget et mes besoins, il a fini par me recommander cette cuvée bourguignonne élaborée de manière unique.
En effet, Julien Guillot cultive et vinifie le Clos des vignes du Maynes, planté en vignes autour des années 900 et vinifiées pour la première fois par l’abbaye de Cluny en 910. Il s’agit d’un assemblage en coplantation (un field blend, en bon français) de pinot noir, gamay et chardonnay. Propriété de la famille depuis 1954, le Clos a toujours été cultivé en agriculture biologique (ou biodynamique, maintenant) et n’a jamais vu de pesticides ou d’herbicides. Vinifié essentiellement comme à l’époque, foulé aux pieds, embouteillé au printemps suivant, sans aucune addition de sulfites.
Servi à l’aveugle lors d’une dégustation des Vinsignifiants, il a ouvert la soirée d’une magistrale façon. Sa couleur pâle en a mystifiée plus d’un, mais le nez nous a tous charmé, vibrant de petits fruits et tellement complexe. En bouche, c’était à la fois vivant et délicat. Un grand vin que je suis heureux d’avoir partagé avec des amis qui me sont chers.
Il est disponible au Québec en importation privée via Ward et Associés pour un peu plus d’une cinquantaine de dollars, payé environ 30$ à New York à l’époque où le taux de change nous était plus favorable…