Il faut avoir du guts pour appeler son vin The Supernatural, embouteiller le tout dans une bouteille champenoise, la fermer avec une couronne métallique (comme une bouteille de bière) et la présenter dans une étiquette qui ressemble à ça:
En plus, en lisant un peu plus, on apprend que cette cuvée est faite à 100% de sauvignon blanc, dans un domaine de 4.5 hectaures situé dans l’un des terroirs les plus chauds pour ce cépage en Nouvelle-Zélande. Au niveau technique, on est dans le courant des vins natures (certification bio, levures indigènes, très faible SO2 à la mise en bouteille…). Pas étonnant que ça soit importé ici par Ward et Associés, c’est très en ligne avec le reste de leur portfolio.
Cette bizarre de créature vient d’arriver sur les tablettes de la SAQ dans un récent arrivage Cellier et a fait tourner bien des têtes. Par contre, n’eut été du commentaire de Nadia Fournier, je serais probablement passé à côté, n’étant pas généralement fan du caractère herbacé de ce type de vin…
Dans le verre, on a affaire à un vin qui en mène large, qui est plutôt loin de l’expression classique du sauvignon blanc néo-zélandais. On est plutôt sur des notes de fruits tropicaux et de miel. Oui, il y a une petite pointe de verdeur lors de l’ouverture de la bouteille, mais celle-ci se dissipe bien vite dès que le vin prend un ou deux degrés dans le verre. La bouche est mûre et ample, sans doute à cause du long élevage sur lies que ce vin a subi. C’est un vin qui a sa place à la fin de l’été, lorsque les soirées commencent à rafraîchir plus vite qu’on le souhaiterait…
Bref, un vin qui permet de sortir du portrait plutôt uniforme dépeint par plusieurs vignerons du pays des kiwis, et pour le mieux!