Mercredi matin, je tombe sur ce commentaire de la part de Marc-André Gagnon, sur son site Vin Québec. Ma réaction fut d’interpeller le critique.
Come on, @vinquebec… Vous pouvez faire mieux que ça: http://t.co/cKp2lVPqAn #defect
— Julien Marchand (@chezjulien) 26 mars, 2014
S’en suit une discussion avec le principal intéressé, mais aussi David Pelletier et Marc Chapleau, sur le rôle d’un critque de vins lorsqu’il déguste un vin qu’il juge inadéquat. Ce matin, Marc-André Gagnon publie sur son site un article intitulé Toutes les critiques sont positives qui aborde le même sujet, dont on retrouve un bref extrait ci-dessous. Bon, vous avez tout lu? Vous vous êtes fait une tête?
La critique s’adresse aux consommateurs. Si l’on dit qu’un produit, un vin, un film, un restaurant est mauvais, c’est positif. Positif pour le consommateur qui est ainsi mieux informé et peut économiser de l’argent et s’épargner une déception.
Ça peut sembler négatif pour le producteur. Cependant, le critique ne travaille pas pour le producteur, mais bien pour le consommateur. En fait, c’est positif aussi pour le producteur, car cela l’aide à améliorer son produit. Ça devient ainsi une critique constructive.
Je suis tout à fait d’accord qu’une critique se doit d’être constructive et ce n’est pas le rôle du critique de ne publier que des avis positifs. On se doit d’être éclairé, lucide et honnête envers le lecteur. Un commentaire, qu’il soit positif ou négatif, se doit d’être juste et de refléter la réalité qui est constatée par le critique.
Là où mon opinion diffère, c’est que pour qu’une critique soit constructive, elle doit expliquer ses fondements. Sinon, on sombre dans le commentaire gratuit et le côté constructif est évacué. Il ne s’agit pas d’être négatif pour être constructif ou pertinent.
La présence de défauts dans certaines bouteilles est un autre débat. Doit-on en tenir compte? Certainement. Doit-on faire un commentaire simplement sur la base d’une bouteille défectueuse? Je ne pense pas. C’est une réalité du monde du vin qui mérite d’être mentionnée et qui prend son importance dans le cas de récurrence (on pense ici à entre autres à Moulin Touchais, dont les bouchons ont mauvaise presse…)
Les taux de bouteilles bouchonnés généralement admis tournent autour de 2% et l’industrie du vin s’attaque résolument à ce problème, qui n’est pas simple. Pour faire une analogie un peu boiteuse, doit-on faire une mauvaise critique d’un roman dont l’exemplaire qu’on a en main a eu des bavures lors de l’impression…?
La ligne est aussi fine entre la critique positive et la complaisance qu’entre la critique négative et le bitchage. Il est du devoir de l’écrivain de montrer au lecteur qu’il sait faire la différence.
Je suis 100% d’accord avec vous. De dire que le producteur se sert de la complaisance des journalistes, pour mettre des bouchons défectueux, est non seulement tiré par les cheveux mais ce journaliste qui ne dit pas à ses lecteurs la vérité sur la situation actuelle, à savoir TOUTES les informations de cette bouteille se discrédit complètement. l’exemple du plat au restaurant est complètement farfelue. C’est comme de dire j’ai raison, tous les autres ont tort.