Note: On publie cet article (écrit hier soir) à partir de la terrasse du Café del Sol, en faisant le lavage… À Venise, on buvait du Prosecco en mangeant des chips, ici, on update le blog en buvant de la bière. Pas pire non plus…
Aujourd’hui, au menu, visite de la Sagrada Familia, le monument en construction le plus célèbre du monde. Débutée en 1898, la construction de ce temple est prévue de se poursuivre au moins pour les 20 prochaines années. Les plus optimistes espèrent innaugurer l’église en 2026, année du centenaire de la mort de Antoni Gaudi, l’architecte qui a imaginé les plans de cette gigantesque église. La façade de la Passion, récemment achevée, a soulevé de fortes critiques puisque le style des sculptures est assez différent de celui employé par Gaudi. Certains l’ont même qualifié de “pire synthèse de clichés modernistes”. Je n’irais pas jusque là, mais le contraste, bien que voulu par gaudi jusqu’à un certain point, est particulièrement saisissant et on comprend bien qu’il peut ouvrir la porte toute grande aux critiques de ce genre…
La construction qui a présentement lieu porte principalement sur les voûtes dans la nef. On voit donc moins de progrès à l’extérieur de la cathédrale, mais les travaux semblent avancer à bon train.
J’ai trouvé particulièrement impressionnant les ateliers des maquettistes, visibles depuis le musée sous l’église. Les plans et les maquettes originales de Gaudi ont été brûlées lors de la guerre civile espagnole en 1936, lors du saccage du temple. Pour mener à bien le projet, les architectes d’aujourd’hui bénéficient de photographies de l’atelier de Gaudi sur lesquelles on peut voir ces maquettes, de même que quelques plans qui ont échappé à la destruction. Le défi est donc double: rester fidèle à l’idée originelle de l’architecte, mais aussi trouver un moyen de rapiècer cette idée d’après les bribes d’informations qui nous ont été laissées. Bien qu’on fasse mention de l’utilisation de nouvelles technologies pour mener à bien cette tâche, aucune mention de scanneur laser n’est faite. Je prenderais bien ça, comme travail, moi… 🙂
Le reste de la journée a été consacrée à la marche dans Poble Nou, un quartier à l’est du centre historique de Barcelone. Déambuler sur las Ramblas de Poble Nou est particulièrement agréable, car le quartier est sympathique et n’est pas envahi par les touristes. J’aime bien!
Pour dîner, un bref arrêt à “Els pollos de Llull”, où nous avons eu un repas plus-que-complet pour 6 Euros. Un bon demi-poulet, assaisonné et cuit à point, avec, en entrée, une gaspacho tout à fait incroyable.
En après-midi, de retour dans la vieille ville de Barcelone (el Born), pour la visite du musée Picasso. Grâce aux donations de l’artiste et de son secrétaire personnel, on y retrace toute l’histoire de ce peintre de Malaga. Situé en plein coeur de la ville, le site même du musée est superbe, un grand palais avec de multiples cours intérieures, dignes de la renommée de l’artiste.
Finalement, en soirée, après un bref retour à la maison, tapas variés accompagnés de Cava dans une atmosphère festive chez Xampanyet et quelques olives, anchois et un toast de foie gras accompagnée d’un petit verre de vin blanc chez La Vinya del Senor. Ce n’est qu’un échauffement pour la partie vinicole du voyage…!