Visite au Domaine Acer

Note: Cet article a été écrit par Pierre-Hugues Carmichael, dont le blog Statistique Vitale, se prête mieux à l’analyse statistique qu’aux voyages vinicoles.

Pourtant, il est aussi passionné par Il nous fait ici part d’une exucrsion au Domaine Acer.

Au nord de la frontière du Nouveau-Brunswick, aux portes de la Gaspésie se cache un pays merveilleux où l’érable est maître.

En effet, il s’agit de la deuxième région acéricole du Québec (après la Beauce).

Et c’est dans ce pays merveilleux qu’un “petit” domaine a décidé d’aller à contre courant de la tradition et de produire des boissons alcoolisées à partir de la sève d’érable plutôt que du sirop. Le domaine Acer produit donc 4 acéritifs et nous avons récemment eu la chance d’en déguster deux d’entre eux en visitant les lieux.

Domaine Acer
Domaine Acer
La production d’un acéritifs commence de la même façon que la production du sirop d’érable. La sève qui coule des érables est tout d’abord concentrée par osmose inverse puis est réduite davantage par ébullition. Pourquoi ces deux étapes, l’osmose inverse est très peu coûteuse et réduit le temps d’ébullition, qui elle est dispendieuse en énergie. Pour produire un acéritif, l’ébullition est arrêtée avant que le sirop ne se forme et c’est ce concentré qui est utilisé pour la fermentation. Cette dernière étape est remarquablement similaire à celle de la production du vin jusqu’au vieillissement en barriques de chêne, principalement usagées. Les produits ne sont pas millésimé puisqu’il s’agit habituellement d’assemblages de plusieurs années différentes.

Le plus récent produit du domaine est un acéritif de type vin blanc qui titre 12% d’alcool par volume. La mise en bouteille devrait se faire au courant du mois de juin. Ils produisent aussi un mousseux selon la méthode champenoise et deux acéritifs de type vin de dessert. Ce sont ces deux derniers produits que nous avons pu déguster. Le Val Ambré est une boisson fortifiée (16% d’alcool volume) de type Pinot des Charentes. De couleur ambre, il propose un nez porté sur l’érable (surprise!) et le boisé. En boûche, les saveurs sont subtiles, avec des notes d’érable, une franche acidité qui balance le sucre résiduel et une finale relativement asséchante ([rating: 3/5]). C’était le préféré de mon père.

Le deuxième produit dégusté était le Charles-Aimé (17% d’alcool volume). Le concentré utilisé dans sa production est beaucoup plus proche du sirop d’érable, ce qui leur permettent de le fermenté jusqu’à son 17% sans besoin de le fortifié. Sa couleur ambre foncée trahit son origine, de même que son nez, porté sur le caramel et les noix. En bouche, l’attaque initiale est un mélange de noix auxquels s’ajoute un caramel foncé. Le sucre est davantage présent, l’acidité moins élevée, mais, en même temps, l’alcool semble beaucoup plus intégré que dans le Val Ambré ([rating: 3.5/5]). Je m’en suis procuré une bouteille, de même qu’une bouteille du mousseux, et j’attend impatiemment la sortie de l’acer blanc sec Prémices d’Avril.

Pour ceux qui ont la chance d’aller dans le bas du fleuve, n’hésitez pas à faire un détour pour aller visiter ce domaine qui est aussi un économusée. On peut trouver leurs produits à Québec au marché du Vieux-Port, les prix variant entre 25$ et 30$. Enfin, ils font aussi la livraison à domicile, tant qu’il y a un adulte pour recevoir le paquet.

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Julien Marchand

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