Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.
Parfois, il y a un peu de chance aussi. Lors de la vente Prestige et Patrimoine de l’année dernière, j’ai pu mettre la main sur une des seules bouteilles provenant de la cave de Champlain Charest que mon conseiller financier me permettait de convoiter: Clos du Jaugueyron 2001. Il s’agit d’un petit domaine de 7 hectares, cultivé en biodynamie classifié en Haut-Médoc, tout juste au sud de Margaux, qui produit environ 2000 caisses par année.
Ceux qui me suivent et qui me connaissent savent que je ne suis pas le plus grand fan de Bordeaux. Je n’ai jamais réussi vraiment à me l’expliquer, mais ce que j’ai goûté provenant de la région bordelaise ne viennent pas me chercher. Par contre, il y a toujours l’exception qui vient confirmer la règle: ce vin en est une.
Même avec une quinzaine d’années dans le corps, le Clos du Jaugueyron 2001 ne montre aucun signe de fatigue. Il commence à s’être assagi, les tanins commencent à entrer dans le rang, sans perdre de leur structure. Un vin classique de par son élégance, sa finesse et sa droiture. Un vin qui me pose ouvertement la question: Pourquoi tu dis ne pas aimer les vins de Bordeaux, déjà? Ma deuxième bouteille patientera en cave encore quelque temps, sa jumelle m’a montré qu’il n’y avait aucune presse.
La bouteille vide trône fièrement en cave, en hommage à M. Charest qui à lui seul, représente un pan important de la culture du vin au Québec. Je suis content d’avoir pu mettre la main sur quelques bouteilles provenant de sa cave, à défaut d’avoir eu la chance de le rencontrer dans son restaurant des Hautes-Laurentides.