Un retour sur mon année de dégustation sous forme de calendrier de l’avent vinicole.
Habituellement, un voyage dans une région viticole va entraîner directement une augmentation de la consommation des vins de cette région, à court et à moyen terme. Le fait d’avoir le paysage en tête, d’avoir rencontré les gens qui font le vin et de se replonger dans les souvenirs de voyage quelques mois ou années plus tard rendent le vin encore meilleur.
Il y a aussi des voyages et des rencontres qui marquent plus que d’autres. C’est le cas de mon voyage dans le Douro en octobre 2014. Oui, c’était un voyage de presse à l’invitation de l’IVDP (que je remercie encore pour cette opportunité) et on a été reçus comme des rois. Cette semaine a toutefois profondément changé ma vision des vins portugais, qui ont su s’éloigner des bombes de fruit et de soleil que j’associais auparavant avec la région.
Le Douro possède un charmant mélange de traditions et de jeunes qui poussent. C’est le cas de Quinta da Pôpa, perchée sur une terrasse sur une section spectaculaire de la vallée du Douro, tout juste en aval de Pinhaõ. Derrière le chai, une parcelle de vieilles vignes de plus de 80 ans composée d’une vingtaine de cépages coplantés compose le Velhas Vinhas, la cuvée phare du domaine.
Ce vin est arrivé au Québec via le Courrier Vinicole Espagne/Portugal au mois de mars dernier, à mon plus grand bonheur. On est clairement sur un terroir ensoleillé (contrairement à la photo, il pleuvait quand on est passé au domaine), avec la concentration qui vient avec. Le tour de force réussi ici est de conserver l’équilibre et toute l’énergie qui est contenue dans ce vignoble. Malgré le fait que le millésime offert sur les tablettes soit le 2008, on est en présence d’un vin qui semble tout jeune et qui pourra tenir son bout encore pendant plusieurs années et qui mérite amplement les 48$ demandés, que ce soit pour l’ouvrir pendant les Fêtes et/ou pour le mettre en cave pendant quelques années.
Goûter les vins du Douro, c’est me replonger dans ce périple sur les terrasses abruptes de cette vallée, la générosité de ses vignerons et immédiatement, le goût d’y retourner, plus tôt que tard.
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