Mes revendications électorales

En cette période électorale au Québec, tout le monde y va de ses revendications afin d’espérer attirer le regard des politiciens en campagne sur les enjeux qui les touchent. Ne voulant pas être en reste, je me permets aussi de revendiquer des améliorations sur certains dossiers qu’il serait important d’aborder d’ici le 4 septembre prochain.

Respecter l’esprit de la loi C-311

Je l’ai mentionné précédemment, l’adoption de la loi C-311 qui libéralise le transport interprovincial de vin ne change pour l’instant rien pour le Québec, puisque le gouvernement doit se prononcer sur les modalités de cette “importation”. On apprend via La Presse que le ministère des Finances attend la fin de la campagne électorale avant de se positionner.

« C’est le prochain gouvernement qui va prendre le dossier en main, indique le porte-parole du Ministère, Jacques Delorme. Il fera évoluer le dossier, si le dossier doit évoluer. » Il ajoute que d’ici le 5 septembre, la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) applique la loi actuelle.

Puisque le problème est pelleté vers l’avant, il en tient qu’à nous de s’assurer que les candidats se prononcent sur la situation. Chez Le Sommelier Fou, on propose même des modèles de lettres à envoyer aux candidats pour leur exposer le problème et leur demander d’en prendre acte.

Offrir un meilleur soutien aux vignerons québécois

L’industrie vinicole au Québec est présentement dans ce qu’on pourrait qualifier de crise d’adolescence. Les producteurs ne semblent pas s’entendre sur la marche à suivre pour développer le potentiel qu’on trouve au Québec.

Ce n’est pas tout de produire du bon vin, encore faut-il le distribuer efficacement et le vendre! Si vous cherchez un vin québécois dans une succursale de la SAQ, je vous souhaite bonne chance! Ceux-ci ne sont pas mis en évidence dans les étalages et dans la majorité des cas, ils sont cachés à l’arrière du magasin, dans un étalage plutôt anonyme. Pire, la SAQ a fermé la succursale dédiée aux produits du terroir au Château Frontenac pour la déménager au Complexe Jules-Dallaire, dans un no-man’s-land touristique de Sainte-Foy. Pour promouvoir les produits d’ici aux touristes de passage, la décision n’est clairement pas optimale. Bien que la SAQ soit indépendante du gouvernement, une directive claire devrait être établie afin de promouvoir les vins du Québec en succursale afin qu’ils représentent pour le consommateur autre chose que l’Auberge ou l’Oiseau Bleu en vinier

Les vignerons du Québec ont besoin de toutes formes de soutien qu’ils peuvent obtenir. En tant que consommateur, faites l’effort de goûter au Seyval Blanc du Domaine du Marathonien ou arrêtez-vous au Moine Échanson à Québec et commandez un verre du Chardonnay ou de la cuvée Solinou du domaine les Pervenches, élaborés avec brio par Michael Marler et Véronique Hupin.

De son côté, le gouvernement se doit d’appuyer les initiatives qui poussent vers un rehaussement de la qualité du vin au Québec. La certification des vins du Québec est un pas dans la bonne direction. Il faut s’assurer que les efforts nécessaires soient investis afin que cette certification soit plus qu’un logo sur une bouteille et se transpose par du meilleur vin dans notre verre.

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Julien Marchand

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