Parmi la liste des vins les plus vendus au Québec, on retrouve, année après année, le Brouilly de Georges Duboeuf. Sa bouteille allongée fait partie des classiques pour célébrer une occasion spéciale avec quelqu’un qui affectionne les vins légers. En 2010, ce Brouilly représentait plus du tiers des ventes de tous les Beaujolais vendus par la SAQ.
Personnellement, je ne suis pas un grand fan de ce vin. Il est certainement bien fait, mais je trouve qu’il est un peu trop générique et qu’il manque de personnalité. Une bouteille ouverte récemment a confirmé mes impressions, même dans le millésime d’exception qu’est 2009 dans le Beaujolais: un nez sur les fraises avec quelques notes d’épices, un peu de minéralité et une longueur correcte, mais le tout reste relativement simple.
Pour les amateurs de Brouilly de Duboeuf curieux, voici d’autres Beaujolais qui méritent les 20$ qui auraient été dépensé sur l’emblématique quille.
Il faut tout d’abord goûter ce qui sort de chez Pierre-Marie Chermette, du Domaine de Vissoux. Sous la barre des 20$, le Beaujolais Les Griottes est tout à fait recommendable. Le profil est clairement Beaujolais, mais son caractère est bien plus affirmé que le Duboeuf. J’ai découvert ce producteur grâce à la formidable entrevue d’Eric Asimov dans la revue Cellier, que je vous invite à lire pour découvrir le personnage s’il vous est encore inconnu. On retrouve deux cuvées de Fleurie, dont il est question vers la fin de l’entrevue, en vente à la SAQ. Le Poncié mérite de dépasser la barre des 20$ tout légèrement et de passer son tour lors d’un escapade au Tim Hortons. Au moment d’écrire ces lignes, il en reste quelques unes dans le réseau, c’est un vin qu’il ne faut pas laisser passer.
Si vous magasinez à la SAQ Dépôt, vous avez probablement croisé sur votre chemin le Brouilly Sous les Balloquets de Louis Jadot. Un nez bien expressif de petits fruits rouges, des tanins souples et aimables, à boire à grandes lampées assez frais, sur la terrasse avec des charcuteries. Avec le rabais offert par la SAQ Dépôt, il revient à 17$, amplement suffisant pour aller au Tim Hortons le lendemain…
Finalement, le Beaujolais l’Ancien de Jean-Paul Brun, un des piliers de la renaissance du Beaujolais mérite notre attention. Faites de vieilles vignes, les parcelles servant à l’élaboration de l’Ancien sont situées un peu partout sur le territoire du Beaujolais, d’où l’appellation générique. L’attention portée au résultat final, avec une agriculture dans le respect de la nature et un traitement minimaliste dans le chai (peu de soufre ajouté), donne ici un vin de soif, qu’il sera agréable de boire légèrement rafraîchi, sur une terrasse avec des charcuteries et des bons amis.
Au final, ce qu’il faut retenir de cet article est qu’il ne faut pas hésiter à être curieux et sortir des sentiers battus. Je suis certain qu’on pourrait écrire un article similaire pour le Ménage à Trois, la coqueluche des Québécois en 2011.
comment de temps je peut le garder pour le faire veillire Brouilly de Georges Duboeuf 2011
Il ne sera pas impropre à la consommation, mais il ne gagnera rien à être gardé plus longtemps. Mercredi prochain semble un bon horizon de garde. 🙂